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Réseau de la santé de Chaudière-Appalaches : les travailleurs CSN seront en grève les 21 et 22 juin prochains

Les syndicats représentant le personnel de bureau, les techniciennes, techniciens et les professionnelles de l’administration du CISSS de Chaudière-Appalaches et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Pavillon-Bellevue, affiliés à la CSN, annoncent deux premières journées de grève les 21 et 22 juin.

Au Québec, les syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN) représentent 110 000 travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux, et ce, dans toutes les catégories d’emploi.

« Après la crise qu’on vient de traverser, alors que les besoins étaient déjà énormes, nous pensions bien que nous pourrions conclure une entente satisfaisante sans avoir recours à la grève. Mais le gouvernement ne veut rien changer à notre quotidien. Il veut maintenir le statu quo des conditions de travail de la plus grande partie du personnel, alors qu’on sait qu’elles sont intenables. Pire encore, il propose encore à ce moment-ci des reculs aux conditions de travail. Nous ne parviendrons jamais à retenir et à attirer le personnel et on n’améliorera pas ce réseau sans s’attaquer, dès maintenant, à l’augmentation des arrêts de travail pour cause d’accident ou de maladie ou au manque de personnel. Il y a urgence d’agir! », a déploré la présidente du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches (CSN), Annie Dubois.

La FSSS–CSN réclame notamment des mesures d’attraction et de rétention du personnel.

« Des problèmes de pénuries de main-d’œuvre, il y en a dans toutes les catégories de personnel, pas seulement pour un ou deux titres d’emploi. Un coup de barre est nécessaire pour être plus attractif et réparer les conditions de travail du personnel du réseau de la santé et des services sociaux », poursuit-elle.  

Selon le syndicat, la grève serait évitable, car les négociations se poursuivent et les négociateurs du gouvernement connaissent très bien les solutions que propose la FSSS–CSN.

« Avec un peu de bonne volonté politique, on peut y arriver dans un court laps de temps. De notre côté, nous sommes disponibles jours, soirs et nuits pour y arriver. Conclure une entente satisfaisante est notre priorité absolue », a précisé Annie Dubois.

Soulignons que ce premier débrayage en santé et services sociaux, à la CSN, s’inscrit dans un mouvement de grève touchant l’ensemble des réseaux publics, notamment celui de l’éducation, où plusieurs grèves se sont tenues dans les dernières semaines.

« En ayant recours à la grève, les travailleuses et les travailleurs des services publics expriment leur détermination à en arriver à un règlement satisfaisant, à la hauteur des besoins criants des réseaux, tant sur les conditions de travail que de rémunérations. Nos revendications, notamment celles qui visent à améliorer davantage les salaires de celles et ceux qui gagnent le moins, sont justes. Elles permettront d’améliorer l’attraction et la rétention du personnel et c’est comme ça que nous réussirons à relever les services publics, au bénéfice de toute la population du Québec. À défaut d’une entente négociée, les lignes de piquetage seront érigées à compter de 8 h lundi matin. Il n’y a personne qui souhaite arriver à la grève. Cependant, la patience a ses limites. La négociation est en cours depuis près de deux ans et la convention collective est échue depuis plus d’un an. Les gens sont épuisés, il faut que ça change! », a déclaré Mme Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

On assure toutefois que les services essentiels seront assurés durant la grève.

Rappelons que la CSN a notamment obtenu auprès du tribunal administratif du travail l’obligation, pour le personnel-cadre, de contribuer au maintien des services essentiels, ce qui constitue un changement majeur.

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