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Revers pour Bombardier à New-York : La Pocatière tend la main

Ici Radio-Canada

Puisque New-York a décidé de tourner le dos à Bombardier pour un contrat de 3.2 milliard US,  les syndiqués de l'usine Bombardier de La Pocatière tendent la main et offrent leur aide afin de résorber les retards de l'entreprise dans la livraison de voitures destinées à New-York et Toronto, de même que pour contribuer à l'obtention d'un contrat évalué à 3,2 milliards de dollars US.

Pour la mise en contexte, selon des informations recueillies par Le journal de Québec, « La multiplication des retards et des dépassements de coûts chez Bombardier vient de lui coûter un autre contrat majeur. Le fabricant de trains québécois est expulsé d'un appel d'offres de la Metropolitan Transportation Authority (MTA) de New York, évalué à 3,2 milliards de dollars US. La MTA a décidé d'exclure Bombardier du processus d'appel d'offres pour la construction de 1175 à 1700 voitures de train R-211 pour son métro. »

L'article révèle que : Benoît Brossoit, le nouveau président de Bombardier Transport pour les Amériques, ne passe pas par quatre chemins dans une note acheminée à tout le personnel de l'entreprise. « Notre mauvaise performance et les retards importants [...] sur le projet des voitures R-179 ont scellé le sort de notre offre. Nos actions ont exacerbé un environnement de mobilité déjà difficile dans la ville de New York, et la décision de notre client démontre que le marché n'est plus disposé à accepter des retards dans la performance et à subir l'impact de nos manquements », écrit-il.

Bombardier accuse maintenant un retard de 24 mois, qui s'ajoute à d'autres retards, notamment à Toronto.

Réaction du syndicat des employés de l'usine de La Pocatière:

Dans un contexte irritant où le gouvernement du Québec décide de laisser aller la Caisse de Dépôt dans sa décision de n'imposer aucun contenu canadien dans l'appel d'offre de voitures du Réseau Électrique de Montréal (REM) alors que les exigences de contenu de fabrication en sol américain sont imposées à un minimum de 70%, cette dernière rebuffade à l'endroit de Bombardier ajoute de l'importance à l'expertise et aux performances disponibles à La Pocatière.

Le président du syndicat des employés, Mario Guignard précise que l'usine de La Pocatière n'est pas concernée par l'observation et l'évaluation de monsieur Brossoit puisque le contrat est réalisé aux Etats-Unis. Monsieur Guignard rappelle que « dans les années 1990, 1 200 voitures destinées également à New-York ont été assemblées à 100% par les ouvriers basés au Bas-Saint-Laurent, à raison de 2 par jour en période de pointe, et qu'il n'y a jamais eu de retards dans la livraison. »

Dans un esprit positif, le président du syndicat offre l'aide des travailleurs de La Pocatière pour inverser la décision de la Metropolitan Transportation Authority (MTA) de New York et encourage à la fois les gouvernements libéraux et la direction de Bombardier à faire tout le nécessaire possible pour pallier aux retards, tant du côté de New-York que de Toronto. « Concernant les contrats américains, ce serait avantageux pour tous que le 30% de fabrication disponible puisse aboutir entre les mains expertes et les qualifications évidentes déjà en place aux installations pocatoise » de conclure monsieur Guignard.

Contrat :

La commande de 300 voitures de métro, d'une valeur de 740 millions de dollars américains avait été obtenue en mars 2012. «En raison des exigences de ‘'contenu local'' l'assemblage de véhicules de transport en commun doit être effectué en sol américain, soit à l'usine-là à Plattsburgh. Seules les dix premières voitures servant notamment aux essais, seront assemblées à La Pocatière, employant une cinquantaine d'hommes pendant sept mois.» avait déclaré Marc Laforge, porte-parole de l'entreprise, à Radio-Canada.
 

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