Sur le point de négocier le prochain pacte fiscal, M. Richard Lehoux, président de la Fédération québécoise des municipalités, lance un appel à la solidarité: «Le dernier pacte fiscal, amputé de 300 millions$, on nous l'a imposé. Mais j'ai préféré le signer afin de demeurer autour de la table pour pouvoir négocier le prochain. C'est à ce moment que les municipalités devront rester solidaires» de dire le principal intéressé alors qu'il rencontrait la presse régionale jeudi dernier à L'Islet.
Maire de Saint-Elzéar et préfet de la Nouvelle-Beauce, M. Lehoux se trouvait de passage à L'Islet pour échanger avec les élus et directeurs généraux des municipalités de la région, histoire de leur expliquer les services offerts par la FQM, mais aussi pour connaître les priorités sudcôtoises.
Car le Grand Rendez-vous des régions approche à grand pas. Parrainé par la FQM, cet évènement, qui aura lieu le 3 juin à Québec, vise à définir les priorités des régions afin de les présenter ensuite au gouvernement du Québec: «2015 doit être l'année des régions. Le message que nous voulons envoyer au gouvernement, c'est qu'il devra enligner ses décisions sur les priorités qui vont sortir du Grand Rendez-vous» ajoute M. Lehoux.
Outre le Grand Rendez-vous, la FQM veut s'attaquer à d'autres priorités en 2015, dont la gouvernance de proximité (projet de loi 28) et la négociation d'un pacte fiscal pluriannuel.
«La prospérité du Québec passe par des régions fortes. Le tandem Municipalités/MRC doit devenir un pilier du développement local et régional. Mais le gouvernement devra faire suivre les enveloppes nécessaires» précise le président de la FQM.
Quant à la négociation du prochain pacte fiscal, M. Lehoux attend toujours un signal du gouvernement: «Je n'espère pas récupérer 300M$, mais je veux un signal comme quoi il y a quelques sous sur la table et que les municipalités feront partie de l'équation quand l'économie reprendra. Les coupures aux CLD ont fait mal en région parce qu'ils jouent un rôle important auprès des PME. Si le Québec est ce qu'il est aujourd'hui, c'est grâce aux PME. Dans Chaudière-Appalaches, la pérennité de nos PME est supérieure à la moyenne québécoise. À quand le signal» demande-t-il.
Lehoux souhaite également une diversification des revenus des municipalités: «Au Québec, la taxe foncière constitue 74% de leurs revenus. Des redevances sur l'exploitation des ressources naturelles pourraient s'avérer une solution. Les sièges sociaux des compagnies se trouvent dans les grandes villes; faudrait peut-être qu'il reste un peu d'argent là où la ressource est exploitée» conclut-il.
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