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S'excuser pour les Québécois emprisonnés injustement pendant la Crise d'octobre de 1970 n'est pas une priorité pour le conservateur Bernard Généreux

Dans la foulée des excuses faites récemment par le premier ministre du Canada au sujet des préjudices que la communauté LGBTQ2 a connue pendant plusieurs années au Canada, CMATV Nouvelles a demandé au député conservateur de Montmagny ce qu'il pensait de ce geste.

Monsieur Généreux s'est alors dit satisfait des excuses données par le premier ministre tout en ajoutant que tous les partis fédéraux étaient en accord avec l'action posée par le gouvernement libéral.

Par contre, questionné ensuite à savoir si le gouvernement libéral, ou bien dans un avenir possible, un gouvernement conservateur pourrait s'excuser sur les 500 personnes emprisonnées injustement durant la crise d'octobre de 1970 par les autorités fédérales puisqu'il s'agissait d'une atteinte aux droits et libertés de la personne – comme l'a dernièrement affirmé le chroniqueur politique Bernard Drainville sur les ondes du 98,5 et le député péquiste de Matane, Pascal Bérubé, sur Twitter – Bernard Généreux n'a pas été en mesure de donner une réponse claire en soutenant qu'il n'y avait pas de corrélation à faire entre les deux.

« Il n'y a aucun lien à faire entre les victimes de la communauté LGBTQ2 qui ont injustement perdu leur gagne-pain de manière permanente suite à une discrimination systématique au sein du gouvernement, et les gens qui ont subi des détentions temporaires lors de la crise d'octobre 1970. Le coup de théâtre de l'ancien Premier ministre Pierre Elliot Trudeau, à cette époque, laisse un goût amer avec sa personnalité hautaine qui semble parfois revenir par le biais du premier ministre actuel, » avant d'ajouter « la question d'équilibre entre les libertés individuelles et les pouvoirs du gouvernement pour assurer la sécurité est importante, et je rappelle que c'était un gouvernement conservateur qui a voulu remplacer la Loi sur les mesures de guerre en adoptant la Loi sur les mesures d'urgence en 1988, avec une portée limitée afin de mieux protéger les droits individuels, » a expliqué le conservateur.
 

CMATV Nouvelles lui a ensuite demandé de clarifier sa position par un oui ou un non à savoir si on devrait s'excuser pour les fautes commises par le gouvernement du Canada durant ce triste évènement.

Celui-ci n'a pas semblé trouver le sujet pertinent en déclarant qu'à sa connaissance, aucun électeur de sa circonscription ne l'avait contacté au sujet de la crise d'octobre lui demandant d'en faire une priorité…

« J'ai l'intention de concentrer mes efforts, au sein d'un prochain gouvernement conservateur, à défendre les enjeux qui touchent notre région, tels les besoins criants en main-d'œuvre, le renouvellement de nos infrastructures et l'impact des négociations de l'Accord de libre-échange nord-américain, dans le but d'améliorer la vitalité de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup. »

Bien que le député Généreux affirme que la question d'équilibre entre les libertés individuelles et les pouvoirs du gouvernement pour assurer la sécurité est importante et que c'était un gouvernement conservateur qui avait voulu remplacer la Loi sur les mesures de guerre en adoptant la Loi sur les mesures d'urgence en 1988, avec une portée limitée afin de mieux protéger les droits individuels — laissant penser qu'il y avait réellement eu injustice durant ladite crise — il ne voit aucunement la pertinence de s'excuser auprès des victimes de cette époque qui ont été malheureusement emprisonné arbitrairement par un gouvernement d'un pays démocratique, puisqu'il juge que ce n'est pas une priorité pour son comté…

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