La municipalité de Saint-Jean-Port-Joli a finalement accordé une aide financière de 2000$ au transport scolaire du midi de l?école primaire Saint-Jean. Une somme qui donnera un petit coup de pouce au maintien de ce service. Mais combien de temps encore survivra-t-il?
La subvention municipale était conditionnelle à une contribution du milieu scolaire. Les sous amassés par le comité de survie ont finalement été considérés comme admissibles. L?apport monétaire de la municipalité ne sera toutefois pas récurrent, c?est-à-dire qu?il ne sera pas automatiquement versé durant les années subséquentes.
«Le conseil municipal reconnaît les efforts des parents qui se sont impliqués dans le comité de survie», a souligné Jean-Pierre Dubé, maire de Saint-Jean-Port-Joli. «Notre contribution permettra de soutenir les parents utilisateurs de ce service.»
M. Dubé comprend que la réalité des familles d?aujourd?hui a changé. «Les deux parents travaillent de nos jours. Le service de garde est donc plus pratique, en plus d?être moins onéreux, puisqu?il est subventionné. Si les frais de transport scolaire étaient admissibles à un crédit d?impôt, les parents qui ont la possibilité de recevoir leur enfant à la maison auraient beaucoup plus tendance à y inscrire leur enfant.»
Un projet de loi d?initiative privée (C-433) en ce sens est appuyé par François Lapointe, député de Montmagny-L?Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup. L?équipe du député néo-démocrate travaille présentement à comptabiliser les réponses d?appui reçues. Près de 900 lettres ont été envoyées aux écoles primaires de toute la province en novembre dernier.
Anne-Frédérique Provencher
Pour sa part, Anne-Frédérique Provencher, qui a coordonné le travail du comité de survie, quitte l?organisation. Faute de temps, elle préfère passer le flambeau aux autres parents impliqués. «La population a beaucoup collaboré. Les parents ont donné, sollicité et recruté de nouveaux élèves», a-t-elle tenu à dire. «Peu de familles aujourd?hui peuvent accueillir leurs enfants sur l?heure du lunch et nous sommes malheureusement devenus des cas d?exception», a expliqué Mme Provencher qui continue de soutenir que le transport scolaire du midi est un service essentiel. «On s?en va vers des services de garde bondés. Préparons-nous! Est-ce que c?est ce qu?on souhaite pour nos jeunes? Le jour où la majorité des écoles primaires du Québec auront perdu ce service, on va alors se rendre compte de ce qu?on avait.»
Il est à noter que le comité de survie fera une campagne de vente de chocolat avant la Fête de Pâques. Les fonds amassés serviront à financer le transport scolaire du midi pour l?année 2013-2014.