C'est l'avertissement que le comité action d'urgence et des invités a exprimé aux médias conviés à une conférence de presse le mardi 18 novembre. Des employeurs de différents secteurs d'activités, des entreprises touristiques et quelques organismes communautaires de partout dans la MRC de L'Islet sont venus expliquer que la diminution des heures d'ouverture de l'urgence de Saint-Jean-Port-Joli n'avait pas uniquement des incidences négatives pour les soins de santé, mais également des impacts néfastes pour l'économie régionale. Quelques membres du comité ont aussi fait le point sur les démarches de sauvegarde des services de santé.
La problématique économique s'est ajoutée aux observations liées aux coupures en santé. Les intervenants ont dénoncé l'incongruité de ces coupures qui interfèrent avec les demandes et les exigences gouvernementales. Que ce soit pour; le respect des normes de la CSST, les requêtes du Pacte Rural qui demande d'assurer la vitalité de la région, la rétention et l'attractivité des gens sur le territoire, tant pour les résidents que pour les touristes, les efforts de maintien et de création d'entreprises, la compétitivité de celles-ci selon la disponibilité de personnel qualifié en nombre suffisant, la capacité d'encadrer sécuritairement les citoyens, les temps de réponse adéquats pour les ambulances, l'insécurité de résider, de visiter ou de travailler là où il n'y a pas de services médicaux à proximité complique tout, décourage les gens et dévalue le potentiel économique. Ces évaluations concernent tous ceux qui uvrent sur le territoire de la MRC de L'Islet.
« Il est insensé de ne pas avoir de service de santé adéquat et stable tout en demandant au milieu de maintenir et de continuer le développement de son économie. L'absence de services accessibles, sécuritaires et équitables contribue à la dévitalisation et augmente le niveau de détresse dans la population en général. », de s'exprimer une personne parmi la vingtaine présente.
L'affirmation récente du docteur Gaétan Barrette, ministre de la Santé qui a déclaré que « Le système ne manque pas d'argent et ne manque pas de médecin pour être en mesure de livrer des soins de santé de proximité et accessible en permanence pour tous les Québécois. » a donnée espoir au comité action urgence afin d'obtenir l'inversion des décisions et le retour des médecins dépanneurs selon les disponibilités de 2012. Cette position serait le point de départ acceptable, jusqu'à ce que des solutions permanentes et satisfaisantes aient été trouvées pour le moyen et le long terme. François Tremblay a expliqué que cette déclaration était l'assise commune sur laquelle le comité comptait établir les discussions avec le ministre Barrette. « Il appartiendra aux gens d'exprimer leur désir; allant de l'état actuel, comme d'avoir un retour du 24H/24H, 7 jours sur 7. », d'exposer M. Tremblay.
Le Comité « solutions» compte neuf membres. Quatre citoyens, trois élus, une déléguée du CSSSML et un membre du CLD pouvant être substitué par la présence du député ou d'un représentant. Depuis octobre, la fréquence des rencontres est bimensuelle. « D'ici décembre, les rencontres consisteront à préciser les objectifs, bâtir un plan et de rencontrer le ministre. Aucune date n'est fixée pour l'instant. Si nécessaire, des actions envisageables seront mises de l'avant. », de préciser le porte-parole, M. Hervé Bernier. Le groupe espère pouvoir travailler dans un esprit de rapprochement et compte sur la solidarité populaire.
Une pétition est présentement en processus de signatures et la campagne de solidarité est active avec l'achat et l'installation d'ampoules extérieures rouges. Il est attendu que chacun des logis de L'Islet allume sa lueur d'espoir. «Tant pour la signature que pour la lumière rouge, le plus tôt sera le mieux. », de dire Manon Leclerc.