Selon Andrew Caddell, président du Comité spécial sur la politique linguistique et citoyen de la Côte-du-Sud, les pires attentes sur la Loi 96 se réalisent.
La loi 96, rappelons-le, est une loi modificatrice québécoise apportant des modifications à la Charte de la langue française (communément appelée «loi 101») ainsi qu’à plusieurs autres lois en vigueur.
«Nous avions prédit que lorsque le projet de loi serait adopté en juin, l’Office québécois de la langue française aurait carte blanche pour agir comme il l’entendait en soumettant la société québécoise à cette loi mesquine, et c’est ce qui est en train de se produire».
Toujours selon M. Caddell:
-Les parents et les élèves seraient en désarroi en essayant d’obtenir des certificats d’admissibilité à l’anglais auprès des conseils scolaires à cause des nouvelles exigences du CÉGEP.
-À Gatineau, une entreprise qui embauche ses employés par l’entremise de quatre sociétés québécoises distinctes a reçu un avis de non-conformité parce que le représentant de l’OQLF a dénombré 26 employés sur place.
- L’Office québécois de la langue française (l’OQLF) a accédé aux ordinateurs sur place, a examiné la langue de correspondance.
-Des avertissements et des avis sont émis aux propriétaires d’entreprise lorsqu’ils émettent des factures en anglais.
Joseph Cianflone, membre du conseil d'administration du Comité spécial, a déclaré : «En l'absence totale de solutions politiques, le seul recours est d'amener le tout devant les tribunaux».
Le Comité spécial prépare donc une série de dossiers juridiques avec le cabinet d'avocats Bergman pour contrer la Loi 96 dans sept domaines clés, dont ceux-ci : des Canadiens inadmissibles aux services offerts en anglais et des résidents permanents non admissibles dorénavant à l'obtention de messages en anglais de la part du gouvernement québécois.
Andrew Caddell le répète : «Pour combattre cette loi, il nous faut de l'argent. La façon la plus simple pour contribuer est d'aller sur le site Go Fund Me à https://gofund.me/4ccdfd93 ou [email protected] pour faire un don privé ».
Rappelons que créé en juin 2021 par un groupe de citoyens préoccupés, le Comité spécial sur la politique linguistique/Task Force on Linguistic Policy compte près d'un millier d'abonnés et plusieurs milliers d'abonnés sur les réseaux sociaux.
Il est actif dans la communauté et a mené efficacement, dit-on, de nombreuses interventions pour lutter contre l'intolérance au Québec.
Source: Comité spéciale sur la Politique linguistique