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Selon le Parti Québécois, l'accessibilité de l'information est menacée, autant que la pérennité des journaux locaux

Au moment où les médias écrits traversent une période très difficile en raison des changements technologiques, Martin Coiteux en ajoute avec la loi 122 et, d'une manière détournée, leur enlève une source de revenus importante -- les avis publics des municipalités, ce qui a soulevé l'ire du député du Parti québécois, Harold LeBel. «C'est inadmissible, d'autant plus que cela prive les citoyens d'une source d'information fiable et accessible. »

« Les médias écrits sont encore ceux qui rejoignent le plus grand nombre de citoyens, particulièrement en région et en milieu rural. À l'avenir, les citoyens vont devoir chercher eux mêmes l'information sur les sites Internet des municipalités. Les avis publics municipaux vont devenir des ʺavis de rechercheʺ pour les citoyens. Il n'y a personne qui a le réflexe de consulter les sites Internet des municipalités pour trouver ces avis. Et, Internet n'étant pas un service gratuit, on ferait maintenant payer les citoyens pour avoir accès à l'information concernant leur milieu de vie? C'est insensé! », a déclaré Harold LeBel.
 

« Dans le projet de loi 122, à l'étude actuellement, le gouvernement permet aux municipalités de diffuser leurs avis publics uniquement sur Internet. Résultat? Du jour au lendemain, une source de revenus appréciable pour les médias locaux et un service public essentiel disparaîtront. Par cette seule décision, le gouvernement libéral compromet financièrement le maintien d'un nombre considérable de salles de presse régionales », a-t-il poursuivi.

« Les montants associés à la publication des avis publics dans les journaux ne représentent pourtant que 0,05 % des budgets municipaux. Pour informer correctement les citoyens, c'est très peu. C'est aussi une question de présence et de diversification de l'information en général dans les régions du Québec », a conclu le député.
 

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