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Selon le PQ, le ministre Fitzgibbon doit cesser de défendre un programme qui ne fonctionne pas

La députée de Gaspé et porte-parole du Parti Québécois pour les PME, ainsi qu’en matière d’économie et de relance, Mme Méganne Perry Mélançon a demandé au ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon d’apporter de toute urgence les ajustements nécessaires au programme Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM), qui est selon elle, clairement mal adapté à la réalité que vivent les entrepreneurs, notamment les restaurateurs.

EN BREF

- Le programme Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM) ne fonctionne pas; il doit soit être ajusté, soit être remplacé.
- Le ministre Fitzgibbon doit faire preuve d’humilité, reconnaître son erreur et offrir davantage d’écoute.
- Le temps presse; des milliers de restaurateurs se trouvent actuellement au bord du gouffre.

Selon la députée, qui a recueilli les témoignages de nombreux entrepreneurs, l’AERAM comporte trois failles majeures : il ne répond pas aux besoins réels des entreprises, il est trop lourd à administrer par les MRC, et il ne fait qu’ajouter à la bureaucratie et à l’endettement auxquels les restaurateurs déjà à bout de souffle doivent faire face.

« Nous ne comprenons pas exactement l’objectif du ministre Fitzgibbon. Il dit vouloir aider les entreprises des zones rouges, mais s’obstine à défendre un programme décrié de toutes parts, qui ne fonctionne pas. Il le sait, d’ailleurs, puisqu’il admet lui-même que très peu d’entreprises ont déposé une demande en vertu de ce programme. Qui plus est, on vient d’apprendre que les demandes ne sont plus acceptées pour les mois d’octobre à décembre, alors que certains restaurateurs s’affairaient à réunir des pièces justificatives. Pourquoi ? De toute évidence, l’enjeu n’est pas budgétaire; il ne peut donc être lié qu’à un manque flagrant de sensibilité », avance Méganne Perry Mélançon.

Celle-ci a d’ailleurs fait une demande bien simple au ministre, soit de se mettre à l’écoute.

« Jusqu’à maintenant, il a maintenu la ligne dure et s’est montré intraitable. Il nous répondra, d’un air magnanime, qu’il a récemment annulé les intérêts qui couraient sur les prêts. Or, c’est l’équivalent d’enlever une écharde à un patient qui souffre d’une hémorragie. Le Parti Québécois le disait déjà en mai 2020, on doit agir vite si on veut éviter l’hécatombe dans le milieu de la restauration. Il faut offrir aux entrepreneurs une aide directe, calculée en fonction des revenus perdus. Note au gouvernement, presque un an s’est écoulé depuis », a conclu Méganne Perry Mélançon.

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