Aller au contenu

Soins de santé au Kamouraska : la patience des élus locaux a atteint ses limites

Malgré de nombreuses démarches et moyens de pression, la crise majeure de rupture de services en soins de santé semble perdurer au Kamouraska.

L'hôpital Notre-Dame-de-Fatima de La Pocatière est ainsi paralysé dans l'exécution de sa vocation par manque de ressources spécialisées, notamment des anesthésistes.

Cette situation extrême force le report de chirurgies en raison de la fermeture répétée du bloc opératoire.

Il y a également fermeture du département d'obstétrique, ce qui oblige les jeunes mères à donner naissance à l'extérieur de la région. Le niveau de service de l'urgence est également affecté à la baisse.

Ce contexte oblige le transfert de patients vers d'autres hôpitaux, notamment celui de Rivière-du-Loup qui est situé à 70 kilomètres.

À cela s'ajoute l'inquiétude et l'incertitude non seulement concernant la disponibilité et l'accès à des soins de santé établit pour l'hôpital, mais à des incidences sur le maintien et le développement socio-économique de l'ensemble de la région.

Depuis le printemps, la pression s'accroît sur les instances en devoir de remédier aux problèmes de découvertures de plus en plus fréquentes et prolongées en anesthésiologie : une marche regroupant près de 5 000 citoyens, une pétition de près de 9000 noms déposée à l'Assemblée nationale, des lettres ouvertes dans les journaux, de multiples commentaires, souvent acerbes, publié dans les réseaux sociaux et la formation d'un comité de citoyens ayant pour mission d'assurer une vigilance constante sur les services de santé au Kamouraska…

En début de semaine, une lettre signifiant que la patience avait atteint ses limites face à la situation qui perdure a été envoyées au Dr Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, au député de Côte-du-Sud Norbert Morin, et aux responsables du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent.

La lettre était cosignée par Sylvain Hudon, Maire de La Pocatière, Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska et Jean Martin, membre du comité citoyen «Mes soins restent ICI». En conclusion, les signataires déclarent :

«Cela est INACCEPTABLE et doit être remédié. Notre patience a atteint ses limites. Par respect pour la population, qui s’est mobilisée et a cru à vos efforts, il est nécessaire que la situation se rétablisse à court terme.

C’est pourquoi, nous soussignés, nous sommes réunis le 6 juillet dernier et avons convenu de vous interpeller d’une seule et même voix,  vous, les autorités compétentes, afin de vous demander officiellement de tout mettre en œuvre pour que cesse la découverture clinique que nous subissons et de rétablir, dans les plus brefs délais et de façon pérenne, l’offre de services prévue à l’Hôpital Notre-Dame de Fatima.»
 

Commentaires