Stéphane Pelletier 42 ans de Saint-Jean-Port-Joli ayant été reconnu coupable de 4 chefs d’agression sexuelle sur une mineure le 6 décembre dernier pour des faits s’étant déroulés entre 1993 et 2001 sur une jeune fille de 13 ans et moins, était de retour au palais de justice de Montmagny le lundi 15 janvier en après-midi pour les dernières observations par l’avocat de la couronne, Me Marcel Guimont ainsi que par celui de la défense, Me Yves Savard, au sujet de la peine qu’il recevra.
Lors de la séance, le juge a permis à la victime qui est maintenant une adulte, de lire une lettre dans laquelle elle a décrit toutes les séquelles en corrélation directe avec les nombreuses agressions sexuelles que Pelletier lui a fait subir, notamment, des pensées suicidaires, des problèmes d’ordre sexuel, sa peur de se retrouver seule avec un homme et sa prise d’antidépresseurs afin de l’aider à surmonter son anxiété et ses nombreuses insécurités ainsi que de multiples flashbacks des agressions, etc.
Celle-ci a également rappelé en pleurs que les injustices qu’elle a subies par Stéphane Pelletier ont provoqué chez cette dernière plusieurs problèmes de paranoïa et d’estime d’elle encore non résolus, tout en a rejetant du revers de la main, les raisons évoquées par Pelletier afin d’expliquer les gestes commis — le fait qu’il était intimidé et rejeté par les filles de son âge ce qui minait sa confiance en lui à cette époque.
« Il m’a imposé ses démons », s’est exprimé la victime avec la voix tremblante.
Me Guimont, avant de proposer une peine au juge Asselin, a rappelé que, Pelletier, entre deux agressions et pendant toute la durée du manège, aurait pu envisager les conséquences que ses gestes inappropriés auraient par la suite sur la victime, conséquences que l’avocat de la couronne défini d’enfer vécu par la jeune fille à l’époque et pendant son parcours d’adulte…
Quant à l’avocat de la défense, il a rappelé la collaboration de son client au tout début de l’enquête qui n’a pas nié les faits, du fait également que ce dernier n’a pas d’antécédents judiciaires, qu’on n’a rien a lui reproché depuis la fin des agressions sur la victime, soit depuis 17 ans, par le fait qu’il est en couple depuis 10 ans et aussi par le fait qu’il ait exprimé des remords et qu’il ait de son propre chef, consulté une sexologue au tout début des procédures afin de comprendre ses gestes passés, etc.
Me Guimont croit ainsi que 36 mois de pénitencier seraient la bonne peine à octroyer à l’agresseur, tandis que la défense estime pour sa part qu’une peine de 18 mois, qui se traduirait par une incarcération dans une prison provinciale avec deux ans de probation ainsi qu’un suivi de 18 mois, serait la bonne sentence à émettre pour les crimes reprochés.
Stéphane Pelletier sera de retour en cour le 3 avril prochain pour connaitre la décision finale du juge Asselin.