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Les officiers de navigation et les officiers mécaniciens de la Société des traversiers du Québec (STQ) ont enfin une nouvelle convention collective.
En effet, après 27 mois de négociation, les quelque 150 travailleurs, membres de la section locale 9599 des Métallos, ont accepté, dans une proportion de 80 %, l’hypothèse de règlement proposée par un conciliateur, mettant ainsi fin à une longue période d’incertitude.
Ce nouveau contrat de travail, d’une durée de cinq ans et rétroactif au 1er avril 2023, prévoit des hausses salariales totalisant 17,4 %, réparties sur toute la période. En plus, un ajustement basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC) est prévu pour les trois dernières années, si jamais l’inflation dépasse les augmentations convenues, jusqu’à concurrence de 1 % par année.
Dès la signature, les officiers auront aussi droit à des primes de rangement bonifiées dont 3 % du salaire pour les employés de la catégorie 13 et moins, et 4,5 % pour ceux de la catégorie 14 et plus. La prime de travail de soir est également améliorée, passant à 5 % du taux horaire, contre un dollar l’heure auparavant.
Le représentant syndical Luc Laberge a salué l’aboutissement de ce long processus : « Ces négociations de 27 mois ont été ardues, mais ce contrat constitue un compromis acceptable aux yeux des membres. »
En parallèle avec les ententes conclues ailleurs dans le secteur public, d’autres avantages sont aussi au rendez-vous. Par exemple, la cinquième semaine complète de vacances sera désormais accessible après 19 années de service, plutôt qu’après 25 ans. Certaines bonifications touchent aussi le régime de retraite.
Malgré cette avancée, la situation est loin d’être réglée pour l’ensemble des employés de la STQ.
Trois conventions collectives restent à négocier, notamment pour les syndiqués non brevetés des traverses de L’Isle-aux-Coudres et de Sorel, ainsi que pour les employés, brevetés ou non, de la traverse de L’Isle-aux-Grues.
Le Syndicat des Métallos, par la voix de Michel Courcy, adjoint au directeur québécois, lance un avertissement clair :« les membres disposent encore d’un mandat de grève, qui pourrait être exercé dès cet été si les négociations prévues en juillet n’aboutissent pas ». « C’est un gros nuage qui vient de se tasser, mais il en reste d’autres à l’horizon », a-t-il déclaré.
Rappelons que le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, représente plus de 60 000 travailleurs et travailleuses du secteur privé au Québec, issus de tous les domaines économiques.
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