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Techniques d'usinage : les inscriptions en chute libre

Pierre-Luc Collin, de Montmagny, a laissé des études universitaires pour entreprendre une formation en Techniques d'usinage.

Malgré tous les efforts déployés et les perspectives intéressantes, force est de constater que le nombre d’inscriptions ne cesse de diminuer en Fabrication mécanique (qui comporte quatre programmes). En désespoir de cause, le Centre de formation professionnelle l’Envolée de Montmagny a organisé, à la dernière minute, une journée portes ouvertes, le 12 mai, dans une tentative pour attirer les inscriptions.

Impossible de se fermer les yeux, le recrutement des élèves s’avère ardue. À titre d’exemple, le programme de Techniques d’usinage ne comptait à ce jour qu’une seule inscription pour l’an prochain. Cette année, ils étaient 12. Par contre, il importe de noter que l’entrée est variable, précise l’enseignant Yves Couillard lors de notre visite.

Une main-d’œuvre désirée
Autre constat, alors qu’autrefois on organisait un tel événement pour attirer les entreprises, aujourd’hui celles-ci participent pour aider le Centre à recruter des élèves. C’est que la demande est là. La preuve : presque la totalité des élèves travaille à temps partiel, les employeurs offrant de la flexibilité pour leur permettre de poursuivre leur formation. Chose certaine, le taux de placement atteint les 100%, d’indiquer l’enseignant. Qui plus est, avec leur technologie de pointe, les entreprises de la région peuvent très bien fournir les défis répondant aux attentes de la main-d’œuvre, sans compter l’amélioration des conditions salariales, mentionne l’enseignant.

Pour toutes ces raisons, Yves Couillard s’explique mal cette baisse d’inscriptions. Il observe toutefois que le bassin naturel des élèves du secondaire boude la formation professionnelle. «Ils ne viennent pas» dit-il.

Changement d’orientation
La clientèle actuelle effectue soit un retour aux études ou un changement de carrière. À l’exemple de Pierre-Luc Collin, de Montmagny, qui a laissé ses études universitaires en traduction pour se lancer en Techniques d’usinage. «J’avais le goût d’essayer quelque chose de manuel» note le jeune homme de 24 ans qui prévoit rester dans la région. Autre cas, Dominic Bourbonnais, de Saint-Gervais (Bellechasse), s’est découvert un intérêt pour les techniques d’usinage lorsqu’il étudiait en génie mécanique au Cégep de Lévis-Lauzon.

Le Centre de formation professionnelle L’Envolée n’en est pas pour autant à un point critique. On espère cependant que la situation se redresse et on compte toujours sur les demandes de formations sur mesure provenant des entreprises de la région qui, elles, ne manquent pas.
 

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