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TransCanada annonce qu'elle met fin à ses projets d'oléoducs Énergie Est et Réseau principal Est.

Le mouvement d'opposition : Coule pas chez-nous!

TransCanada a annoncé dans un communiqué diffusé sur le site Internet de l'entreprise le jeudi matin 2 octobre qu'elle met fin à ses projets d'oléoducs Énergie Est et Réseau principal Est. Le président et chef de la direction de TransCanada, Russ Girling, explique la décision par les résultats d'une analyse approfondie des nouvelles exigences liées au projet ont eues raison de ses desseins pour l'Est du Canada.

La décision sera officialisée auprès de l'Office national de l'Énergie (ONÉ) en spécifiant que « les Projets Énergie Est et pour le Réseau principal Est seront retirés du processus d'examen environnemental entrepris par le ministère québécois du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, » d'écrire M. Girling.

Le projet de l'oléoduc Énergie Est avait été évalué à 15,7 milliards de dollars. Le réseau de transport pétrolier devait acheminer quotidiennement 1,1 million de barils de pétrole des sables bitumineux de Hardisty, en Alberta jusqu'au Nouveau-Brunswick, en passant par le Québec et l'Ontario. Ce pétrole était destiné à l'exportation pour les besoins du marché international. Le volume du transport de la matière combustible par train n'aurait donc pas été infléchi. Les besoins en approvisionnement pour la consommation dans l'Est demeurent aussi les mêmes.



Crédit : Ici Radio-Canada

Depuis son annonce, le dossier avait provoqué une levée de bouclier de plusieurs groupes de pressions, d'exploitants agricoles et forestiers, de citoyens et d’élus en raison de nombreuses crainte, dont la contamination des sources d’approvisionnement en eau potable en cas de bris et de déversement et dans l’environnement. En fin de semaine dernière, lors de son congrès la Fédération québécoise des municipalités (FQM) le regroupement des élus avait acceptée une résolution signifiant l’opposition au projet.

Quant au député conservateur de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, il se dit déçu de la tournure des évènements et en a profité pour attaquer les politiques énergétiques du gouvernement Trudeau.

« J’aurais préféré que le processus d’évaluation du projet, soit l’analyse environnementale, ait pu se rendre à terme. Sachant que plusieurs municipalités et organismes de mon comté étaient contre le projet, il n’en demeure pas moins que tout projet économique quel qu’il soit, devrait avoir la possibilité de se rendre jusqu’au bout de l’évaluation, » avant d’ajouter que les politiques énergétiques de Trudeau établissaient dorénavant un double standard : « Les libéraux ont imposé des mesures additionnelles d’évaluation pour soi-disant développer l’économie tout en préservant l’environnement. La réalité est que, seules les entreprises canadiennes transportant du pétrole seront assujetties à ces nouvelles règles, pas les entreprises internationales. Le gouvernement établit là un grave double standard. Le pétrole qui nous arrive du Moyen-Orient, qui transige par le fleuve devant les municipalités riveraines de ma circonscription et que nous consommons sur une base quotidienne, est-il moins dangereux pour la population canadienne? Contribue-t-il à la réduction des gaz à effet de serre? Contribue-t-il à l’économie canadienne? Cette annonce ne découle pas d’une décision de TransCanada, mais de la mauvaise gestion de Justin Trudeau et de son incapacité à défendre le secteur énergétique canadien, » a conclu le député.

Pour ce qui est de la réaction du député libéral de Côte-du-Sud, Norbert Morin, il a affirmé qu'il s’agissait d’une décision commerciale de la part de l’entreprise que nous devions  respecter. 

 

 

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