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Un cri du cœur des acériculteurs de Chaudière-Appalaches

Photo: Courtoisie

C’est par une mobilisation qui a pris racine jusque dans les forêts publiques du Québec qu’en pleine saison des sucres, les producteurs et productrices acéricoles de la Chaudière-Appalaches, appuyés par les Producteurs et productrices acéricoles du Québec, lancent un cri du cœur : « Pas de forêt, pas de sirop ». 

En effet, une campagne médiatique qui vise à protéger l’érable, l’arbre emblématique du Québec, menacé par les coupes forestières intensives sur les terres publiques, a été lancée récemment.

Depuis quelques jours, des autocollants sont apposés sur les cannes de sirop d’érable en vente dans les érablières de la région. Ces étiquettes renvoient vers un site Internet au nom évocateur : pasdeforetpasdesirop.ca. Le message est clair alors la survie de la production de sirop d’érable passerait par la préservation des érablières québécoises.

Sur le site web, la population est invitée à poser un geste concret soit celui d’envoyer un courriel à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, pour réclamer une meilleure protection des érables sur les terres publiques.

Les demandes de la filière acéricole sont pourtant raisonnables soit de mettre fin aux coupes intensives dans les érablières et augmenter graduellement la production en forêt publique.

L’objectif de ces demandes consiste à cultiver 200 000 hectares d’ici 2080, dont 25 000 hectares dans les dix prochaines années. Cela représenterait à peine 6 % du couvert forestier feuillu en forêt publique, mais l’impact économique serait majeur.

L’acériculture, c’est plus qu’une tradition, c’est un moteur économique car elle génère plus d’un milliard de dollars pour le PIB québécois et soutient 12 500 emplois équivalents temps plein à travers la province. À superficie égale, la production de sirop d’érable en forêt publique créerait 16 fois plus d’emplois que la coupe de bois, 9 fois plus de valeur économique, et 26 fois plus de revenus fiscaux pour les gouvernements.
 

Malgré le dépôt, en 2023, d’un plan directeur ministériel pour le développement de l’acériculture, les engagements du gouvernement se font toujours attendre. Voilà maintenant quatre ans que les Producteurs et productrices acéricoles du Québec sont en pourparlers avec Québec sans pour autant obtenir de résultats concrets.

Alors que les chaudières se remplissent dans les érablières et que les familles savourent leur première bouchée de tire d’érable, les producteurs lancent un avertissement : «l’or blond du Québec ne coulera plus si les érables disparaissent».
 

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