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Un débat réussi à CMATV pour le Parti conservateur du Québec

C'est mardi dernier sur les ondes de CMATV qu'a eu lieu le premier débat de la présente course à la chefferie du Parti conservateur du Québec entre les deux aspirants, soit messieurs Éric Duhaime et Daniel Brisson.

Animé par Michel Montminy, le débat s'est articulé sous quatre thèmes choisis par le parti, soient :

1 -Pandémie et la santé
2- La liberté d'expression 
3- L'économie
4- Politique et démocratie

Bien que l'essentiel du débat se soit fait autour de la question des mesures sanitaires qui ont largement été dénoncées par les deux aspirant-chefs et que le tout s'est déroulé de façon respectueuse, Daniel Brisson a tout de même envoyé une flèche à l'ex-animateur de radio, accusant celui-ci d'avoir tenté de le museler pour l'empêcher de débattre en raison de certains documents qui n'auraient supposément pas été remplis adéquatement, alors que Duhaime a formellement nié ladite accusation.

« Je ne vous ai jamais barré pour un débat, je voulais que vous soyez candidat officiel avant de débattre avec vous M. Brison (…) le comité de révision à dit à l'unanimité que j'avais raison (…) vous mentez, vous le savez, ce n'est pas vrai (…) M. Brisson, c'est faux ! », a déclaré Éric Duhaime, visiblement mal à l'aise avec les propos de son adversaire.

Daniel Brisson a alors rétorqué : « J'étais officiel. On aurait pu avoir dix débats (…) comme première action, je trouve ça désolant de votre part », ce qu'a nié de nouveau M. Duhaime.

Mis à part ce petit accrochage, les deux prétendants à la chefferie se sont entendus sur plusieurs sujets, dont celui de ne pas accroitre la taille de l'État, mais de la réduire, tout en n'augmentant pas les taxes des citoyens, et ce, avec une fiscalité générale plus performante et moins lourde pour l'ensemble de Québécois.

Qui plus est, les deux ont déclaré qu'il fallait avoir un système de santé avec une participation beaucoup plus prononcée pour le privé. 

Par contre, Éric Duhaime s'est davantage positionné comme nationaliste en affirmant qu'il était fier d'être Québécois et qu'il n'avait aucun complexe vis-à-vis le reste du Canada – sujet n'ayant pas été abordé directement par son adversaire.

« Si je suis élu chef, je vous avertis tout de suite, je vais travailler à ajouter une dimension nationaliste à notre parti. Je ne m'en cache surtout pas, moi, j'aime le Québec profondément ! Je m'identifie à notre histoire, à notre culture et à notre langue. Je n'ai aucun complexe par rapport à notre héritage collectif. Oui, je suis à l'aise avec la présence de la communauté anglophone historique et j'ai les bras ouverts vis-à-vis des gens de partout dans le monde qui viennent bâtir le Québec avec nous ! Mais, je suis profondément convaincu que tous les partis politiques qui aspirent à gouverner le Québec, doivent être clairement et fermement engagé à la primauté du français comme langue commune, à défendre notre identité, notre culture et notre place forte à l'intérieur de la fédération canadienne », avant d'ajouter, « On n'a pas à être gêné d'affirmer notre fierté d'être le seul peuple francophone en terre d'Amérique ». 

Duhaime accuse la CAQ de censure à son endroit

Lors des échanges concernant la liberté d'expression, Éric Duhaime a laissé entendre qu'une station de radio régionale aurait été menacée par la CAQ de se faire enlever ses contrats de publicité du gouvernement du Québec, si celle-ci le passait en entrevue sur ses ondes.

« Quand il s'agit d'argent public, tout le monde devrait être traité sur le même pied d'égalité. Malheureusement ce n'est pas le cas présentement », a expliqué le principal intéressé.

En somme, Éric Duhaime a eu un certain avantage en raison de ses talents de communicateur et de son expérience dans les médias ainsi qu'en politique, toutefois, Daniel Brisson a su surprendre avec son audace et ses connaissances dans le domaine de l'économie, et ce, tout en dénonçant fortement la gestion de la crise de la COVID-19 par l'actuel gouvernement.

Soulignons au passage que M. Brisson n'était pas à ses premières armes en politique, puisqu'il a déjà été aspirant à la mairie de Québec et également candidat à la dernière élection fédérale dans le comté de Louis-Hébert, plus précisément pour l'équipe de Maxime Bernier, soit le Parti populaire du Canada (PPC).

C'est donc le 17 avril prochain que les membres de plus en plus nombreux du Parti conservateur du Québec (près de 8000 actuellement) voteront pour leur nouveau chef.

Entre-temps, la course se poursuit entre les deux hommes…

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