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Un débat révélateur sur l'état de l'agriculture au Québec à Montmagny

Les panélistes ainsi que le modérateur lors du débat
C'était jeudi dernier en matinée qu'avait lieu le tant attendu et controversé débat sur l'agriculture organisé dans le cadre de l'Expo Montmagny.

Bien qu'il s'agissait plus d'un échange que d'un débat, plusieurs constats se sont toutefois révélés via les panélistes et la foule présente, évaluée à environ à une cinquantaine de personnes.

Marcel Groleau président général de l'UPA, Lionel Levac journaliste spécialisé en agriculture, Pascal-André Bisson propriétaire de la fromagerie le Mouton Blanc de La Pocatière ainsi que Paul Lecomte Directeur général au Fonds d'investissement pour la relève agricole, ont tous donné tours à tours leurs opinions sur cinq sujets prédéterminés.

Sans entrer dans les détails des questions posées, un constat est rapidement sorti au sujet de l'agriculture au Québec. Cette dernière n'échappe pas à la réalité de la mondialisation et du libre marché capitaliste que vit actuellement l'ensemble de la planète.

Plus précisément, l'accroissement de la population mondial combiné à l'achat et la spéculation des terres agricoles québécoises par l'étranger via certaines institutions financières ajoute aux difficultés du monde traditionnel agricole québécois qui manque cruellement de relève tout en souffrant de plus en plus de difficultés de financement.

Inquiétude face aux politiques du gouvernement conservateur

De plus, la philosophie idéologique du libre marché du gouvernement conservateur en place en inquiète plus d'un, surtout dans le dossier du libre-échange avec l'Europe et de la problématique soulevée par cette entente pour le fromage québécois.

Pascal-André Bisson de la fromagerie Le Mouton Blanc a d'ailleurs profité de l'occasion pour dénoncer le manque d'information disponible au sujet de libre-échange avec l'Europe, en critiquant ouvertement la politique du secret du gouvernement conservateur.

Marcel Groleau de l'UPA a renchéri en affirmant que le Canada perdait davantage qu'il gagne avec l'Europe dans l'entente de libre-échange.

Des solutions?

Bien que peu de solutions aient été présentées par les panélistes en place afin d'améliorer le sort de l'agriculture au Québec, quelques-unes ont toutefois marqué davantage le public, dont celle de monsieur Bisson qui souhaite qu'on règlemente plus sérieusement l'achat des terres agricoles au pays tout en proposant que la Caisse de dépôt investisse dans les terres agricoles québécoises.

Quoi qu'il en soit, l'agriculture n'a pas fini de faire couler de l'encre dans la belle province.
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