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Un meuble de l'église de Notre-Dame-de-Liesse classé objet patrimonial

Photo: Courtoisie
Sur la photo (de gauche à droite) : Louis-Georges Simard, maire de Rivière-Ouelle, Jean Deschênes, Sacristain de la paroisse, L'Abbé Christian Bourgault, Mathieu Rivest, député de Côte-du-Sud et Roch Michaud, président de la Fabrique de Notre-Dame-de-Liesse.

Suite à l’annonce faite par le ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Jeunesse et ministre responsable de la région de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, le tabernacle du maître-autel de l’église de Notre-Dame-de-Liesse est dorénavant classé comme objet patrimonial.

En effet, le tabernacle du maître-autel, conçu et réalisé vers 1704, a été commandé, cette même année, par François de Lajoüe, architecte des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec. Importé en Nouvelle-France en 1716, il est destiné à orner la chapelle extérieure des religieuses. Le meuble est sauvé des flamme lors de l’incendie qui a détruit la chapelle du monastère en 1755. L’année suivante, les Augustines le vendent à la fabrique de la paroisse Notre-Dame-de-Liesse, à Rivière-Ouelle, l’une des plus anciennes paroisses du Bas-Saint-Laurent. Ce tabernacle, encore conservé aujourd’hui dans cette église, témoigne de l’importance de ce meuble liturgique et de l’importation d’œuvres religieuses pour soutenir les pratiques spirituelles de la colonie.

Il s’agit d’un des rares exemples subsistants de tabernacles du Régime français importés de France et le seul dont l’auteur est identifié, soit Philippe Hulot (vers 1660-1725), membre de l’Académie de Saint-Luc et sculpteur du duc d’Orléans à Paris.

Le meuble, en chêne, se distingue par sa qualité d’exécution, son riche décor sculpté et ses colonnettes d’ordre ionique. Il a servi de modèle aux sculpteurs établis en Nouvelle-France et a influencé leur production artistique. Modifié légèrement au fil des ans, le tabernacle a retrouvé son volume d’origine lors d’une restauration effectuée par le Centre de conservation du Québec de 2019 à 2021. Le tabernacle du maître-autel de l’église de Notre-Dame-de-Liesse constitue ainsi une œuvre importante dans l’histoire de l’art du Québec.
 

« La désignation du tabernacle du maître-autel de l’église de Notre-Dame-de-Liesse comme objet patrimonial nous rappelle l’importance de préserver notre patrimoine religieux. Cet ouvrage, d'une grande beauté et d'une valeur exceptionnelle, reflète le savoir-faire de nos artisans et rappelle un chapitre important de notre histoire. » a commenté Mathieu Rivest, adjoint parlementaire au ministre de la Culture et des Communications

Rappelons que le Centre de conservation du Québec a été créé le 1er avril 1979 et fait partie intégrante du ministère de la Culture et des Communications depuis le 1er avril 2016. Il s’appuie sur une équipe de spécialistes de la conservation et de la restauration d’œuvres d’art et du patrimoine, la plus importante au Québec.
Le Ministère a publié, en 2023, une série de cahiers sur la méthode d’évaluation de l’intérêt des éléments du patrimoine culturel. Appliquée de manière rigoureuse et documentée, cette méthode favorise une plus grande transparence et davantage de prévisibilité des évaluations ministérielles.
 

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