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Un nouvel uniforme pour les paramédics de la région dans le cadre des négociations avec la partie patronale

Les paramédics régionaux ont enfilé mercredi un uniforme complémentaire afin de souligner qu’ils sont toujours en négociation dans le but de renouveler leur convention collective échue depuis mars 2015. Ils porteront ainsi un t-shirt par-dessus leur uniforme conventionnel pour mettre de la pression supplémentaire sur la partie patronale.

Cette action syndicale s’adresse directement aux principaux responsables du blocage des négociations — les entreprises ambulancières ainsi que le ministre de la Santé et des Services sociaux, monsieur Gaétan Barrette.

« En se retirant des négociations pour en remettre toute la responsabilité aux seuls employeurs, le ministre Barrette a installé une grande confusion, explique la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras. Le gouvernement est l’unique bailleur de fonds des services préhospitaliers. Il doit s’assurer que les services comme les conditions de travail sont les mêmes sur tout le territoire. Pour nous, il n’est évidemment pas question d’accepter que naissent des disparités entre les régions, mais comme le secteur est composé d’entreprises aux intérêts fort divergents, ces considérations semblent malheureusement secondaires. »

Dans la région de Montmagny, c'est la Corporation des services ambulanciers du Québec (CSAQ) qui parle au nom des employeurs.

« On a beau être sans convention depuis mars 2015, on attend toujours un dépôt sérieux de la CSAQ permettant de relancer les négociations, explique le président de l'Association des travailleurs du préhospitalier (ATPH-CSN), Frédéric Maheux. Jusqu'à maintenant, tout ce qu'ils nous ont présenté, c'est une liste de conditions de travail qu'ils veulent remettre en cause afin de préserver les profits réalisés par les entreprises. Ils veulent, par exemple, abolir notre cinquième semaine de vacances et diminuer nos journées maladie et nos congés familiaux. Ils nous expliquent que ces changements sont inévitables à cause des compressions que leur a imposées le gouvernement. Par contre, en ce qui nous concerne, il n'est pas question que les travailleuses et les travailleurs fassent les frais des chicanes entre les employeurs et le gouvernement.

Rappelons que les syndicats du secteur préhospitalier ont ciblé quelques priorités sur lesquelles ils entendent bien faire du chemin dans ces négociations, soit les salaires, la retraite ainsi que la charge de travail et les horaires de travail.

En ce qui a trait à la rémunération, les propositions patronales sont en deçà de ce qui a été négocié dans le secteur public.

Pour ce qui est de la retraite, les travaux se déroulent avec le gouvernement, seul sujet de négociation qu'il a conservé, mais ils sont peu avancés.

Quant à la charge de travail et à l'abolition des horaires de faction 7/14, là où le volume d'appels est important, la CSN mène campagne afin de multiplier les appuis.

Cette revendication aurait pour effet, selon la partie syndicale, d'améliorer non seulement le quotidien des paramédics tenus à la disponibilité durant 168 heures consécutives, mais également les services à la population puisque ces horaires de travail entraînent des délais de plusieurs minutes qui peuvent faire la différence lors d'interventions très urgentes.

 

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