C’est en conférence de presse jeudi que le ministre de la Santé, M, Christian Dubé a annoncé que, dès le 1er septembre prochain, Québec implantera sur son territoire un passeport vaccinal s’il y a une dégradation des cas de la COVID-19 dans la belle province.
Selon les dires du ministre Dubé, ce dernier sera utilisé pour les activités dites non essentielles, comme aller au gym, dans les bars ou les restaurants ou pour pratiquer des sports d’équipe.
En somme, si la situation l’exige, selon les critères de la Santé publique, les personnes n’ayant pas reçu les deux doses d’un des vaccins disponibles, ne pourront faire certaines activités jugées à « risques moyens ou élevés » alors que les citoyens étant vaccinés à double reprise, pourront circuler librement dans les endroits où il y a des services non essentiels, mais en montrant cependant leur preuve vaccinale, soit le code QR.
« Pour moi, c’est une très bonne nouvelle le passeport vaccinal, car, avec la vaccination, on a trouvé une alternative au confinement généralisé. Ce sera bon pour la société, c’est bon pour l’éducation, c’est bon pour l’économie, et c’est aussi très bon pour notre réseau de la santé. C’est clair qu’en cas d’éclosion, les personnes doublement vaccinées vont avoir une situation plus normale, car ils vont conserver une vie normale (…) Les gens qui seront adéquatement vaccinés pourront continuer à vivre dans une nouvelle normalité », a expliqué M. Dubé.
Le passeport vaccinal fonctionnera donc à partir de trois principes :
1. Il sera utilisé lorsque la possibilité d’avoir accès à deux doses de vaccin aura été offerte à toute la population québécoise âgée de 12 ans et plus ; c’est pourquoi la date visée pour l’application du passeport vaccinal est le 1er septembre ;
2. Il sera utilisé seulement s’il y a une dégradation ou un changement dans la situation épidémiologique dans un territoire donné qui justifierait son utilisation ;
3. Il ne sera pas utilisé pour l’accès à des services publics ou essentiels.
Il est par exemple envisagé d’utiliser le passeport vaccinal pour les activités non essentielles et dans les milieux suivants :
• Les activités à risque élevées regroupant un nombre limité de personnes (gyms, pratique de sports d’équipe, bars, restaurants, etc.) ;
• Les activités à risque modérées ou faibles, regroupant un plus grand nombre de personnes (arts et spectacles, festivals et grands événements, matchs sportifs, etc.).
Les Québécois de 12 ans et plus sont donc invités à profiter de l’été pour aller chercher leur deuxième dose afin d’éviter, selon Québec, une détérioration de la situation épidémiologique à l’automne et pour pouvoir continuer de vivre dans une « nouvelle normalité ».
« Avec tous les efforts des derniers mois, nous sommes confiants d’atteindre une couverture vaccinale suffisante d’ici la fin du mois d’août pour envisager un retour à une quasi-normalité dès l’automne. La situation est très encourageante, mais nous suivons de près l’émergence et la propagation des variants. Advenant une nouvelle hausse de cas, avec le déploiement d’un passeport vaccinal, les personnes adéquatement protégées pourront poursuivre les activités courantes de leur vie quotidienne, et les secteurs de l’économie et publics pourront demeurer ouverts. C’est maintenant plus vrai que jamais : la vaccination est notre passeport vers un retour à la normale, vers plus de liberté », a conclu M. Dubé.
Faits saillants :
• Les avantages d’un passeport vaccinal s’ajouteront aux autres bénéfices pour les personnes adéquatement protégées, notamment :
– éviter un isolement de 14 jours après un contact avec un cas positif ;
– éviter un retrait du milieu de travail ou d’enseignement (en cas d’éclosion, par exemple);
– ne plus avoir à suivre les recommandations sur la distanciation et le port du masque dans les domiciles privés, à l’intérieur comme à l’extérieur ;
– avoir la possibilité de voyager dans plusieurs pays et être exempté de la quarantaine de 14 jours au retour.
• Les personnes qui ne sont pas adéquatement protégées devront continuer de se soumettre aux mêmes consignes d’isolement en vigueur actuellement en cas de symptômes liés à la COVID-19, ou encore lors de contacts rapprochés avec une personne infectée.