Un prêtre africain prête main forte à l'équipe de Montmagny-Nord
Alors qu'autrefois des prêtres d'ici allaient soutenir des missions à l'étranger, maintenant c'est l'inverse qui se produit. Des prêtres d'ailleurs viennent à la rescousse de nos diocèses de plus en plus démunis en ressources humaines.
Les paroisses de Montmagny-Nord ont la chance cet été de compter sur un prêtre africain qui étudie à l'université Saint-Paul à Ottawa, suivant la volonté de son évêque du diocèse de Bandoro en Centrafrique. Pendant la période estivale, l'abbé Placide Aimé Ngoumou a proposé ses services à Mgr Yvon-Joseph Moreau, celui-ci s'est empressé de répondre par l'affirmative. L'abbé Ngoumou est arrivé au début juin et doit poursuivre son ministère jusqu'à la fin juillet et peut-être un peu plus longtemps, si tel est le désir de ses supérieurs.
Originaire du Cameroun, l'abbé Ngoumou exerce son ministère en Centrafrique, un pays confronté à des troubles importants où sévissent des groupes armés. Il est âgé de 48 ans et a été ordonné prêtre en 2007.
Un bon accueil
L'abbé Ngoumou reçoit un bon accueil dans les communautés de Montmagny-nord. Bien sûr, il suscite la curiosité sur son passage, «mais les gens sont ouverts et accueillants» avoue le prêtre rencontré le 26 juin dernier. Ce dernier a célébré des messes à Berthier-sur-Mer, Saint-François, Saint-Thomas et Saint-Mathieu.
Le nombre de chrétiens pratiquants diffère grandement entre l'Afrique et l'Amérique du Nord. Pour répondre au pourquoi, le prêtre pose la question sous un autre angle. «Qu'est-ce qui se passe en Afrique et en Amérique du Sud pour que les gens continuent de pratiquer leur religion ?» interroge l'abbé Ngoumou. «La réponse, c'est le sentiment d'appartenir à un groupe, de se donner du temps pour prier ensemble», déclare notre interlocuteur. Ici, on sent que le temps est plus limité, de conclure l'abbé.