Austérité ou rigueur, au-delà des mots, des réalités se vivent. Les compressions imposées par le gouvernement du Québec se font sentir, notamment dans le milieu de l'éducation.
Pour l'année 2015-2016, une douzaine de postes sont abolis à la Commission scolaire de la Côte-du-Sud (CSCS): 8,6 au siège social à Montmagny et 3,9 dans les établissements. Des pertes d'emplois qui touchent des cadres, des professionnels et des employés de soutien, confie le directeur général, André Chamard, lors d'un entretien téléphonique le 12 juin.
Pour cette même année, les compressions gouvernementales atteignent 3,94 millions$, soit 1,58 million$ dans le budget de fonctionnement et 2,36 millions$ dans celui des investissements, indique M. Chamard. «C'est clair que des coupures de cet ampleur ont des répercussions sur les services aux élèves» dit-il.
Dans le budget de fonctionnement, la CSCS s'est imposée une coupure de 1,39 million$. «On pense que le ministère va nous autoriser à utiliser 518 000$ à même notre surplus comme marge de manuvre» ajoute le directeur général.
En ce qui a trait aux investissements (réparations des bâtisses), le budget est amputé de 42%. «Ce n'est pas sans conséquence pour les élèves» admet M. Chamard. Surtout, si le gouvernement met à exécution son intention de supprimer pour les trois prochaines années ses dépenses en optimisation et en entretien pour les écoles occupées à moins de 50% de leur capacité d'accueil. Une telle mesure toucherait plusieurs écoles situées au sud du territoire de la commission scolaire.
Bref, la situation actuelle inquiète. Chose certaine, le directeur général pense qu'on a atteint les limites.
Le président de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, Alain Grenier, a fait savoir qu'une invitation a été adressée au député Norbert Morin pour qu'il rencontre les membres du Conseil des commissaires.
Photo : André Chamard, directeur général de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud.