C’est une page d’histoire qui s’écrit pour La Pocatière et ses municipalités voisines.
Le lundi 3 mars dernier, la Ville de La Pocatière ainsi que les municipalités de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Saint-Onésime-d’Ixworth ont franchi une étape décisive en adoptant, officiellement, le règlement commun menant à leur fusion. Une décision unanime des trois conseils municipaux qui pourrait mener, dès cet été, à la naissance d’une nouvelle ville.
Le projet, initié en 2022 par le maire de La Pocatière, Vincent Bérubé, arrive donc à sa dernière phase d’acceptation. Si tout se déroule comme prévu, la ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire rendra son verdict d’ici un mois. Ensuite, les citoyens découvriront leur nouvelle municipalité dès le mois d’août, avant d’être appelés aux urnes pour élire leur nouveau conseil municipal, le 2 novembre prochain.
Cette fusion n’a pas été qu’une simple formalité, les élus et les équipes administratives ayant traversé un processus long et rigoureux. Toutefois, ce temps aura permis aux trois municipalités de mieux se connaître, d’harmoniser leur vision et surtout, d’informer les citoyens sur les implications concrètes du regroupement.
Parmi les enjeux soulevés, la question des ressources humaines, matérielles et financières a été au cœur des discussions. L’objectif étant de garantir des services de proximité de qualité, tout en optimisant les opérations pour assurer une gestion municipale plus efficace et plus cohérente.
Les réactions des citoyens sont majoritairement positives, plusieurs d’entre eux ayant exprimé leur appui lors des consultations publiques.
Pour Yvonne Tremblay, résidente de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, cette fusion représente une opportunité pour assurer la pérennité des services municipaux : « En regroupant nos trois municipalités, nous garantissons le maintien et l’expertise des employés municipaux, tout en préservant un service de proximité de qualité. »
De son côté, Maxime Paradis, citoyen de La Pocatière, voit dans ce projet un avenir prometteur : « Nos trois municipalités sont à la fois sœurs et complémentaires. Chacune apporte ses forces à la nouvelle ville. Ce regroupement, c’est la certitude d’un meilleur positionnement régional et d’un développement mieux coordonné. »
Quant à Marcel Lemieux, résident de Saint-Onésime-d’Ixworth, il considère que ce projet aurait dû voir le jour bien plus tôt : « Cette décision a été mûrement réfléchie. Nos ressources complémentaires vont permettre de bâtir une ville dynamique et avant-gardiste à l’entrée du Kamouraska. De magnifiques projets communs nous attendent ! »
Si l’enthousiasme est palpable, il reste encore une étape décisive avant que la fusion ne devienne réalité. Les citoyens qui souhaitent se prononcer, que ce soit en faveur ou contre, ont jusqu’au 3 avril pour soumettre leurs commentaires à la ministre des Affaires municipales.
Par la suite, le gouvernement aura 30 jours pour rendre son verdict. Pour faire connaitre sa décision qui pourrait sceller le destin de cette fusion municipale historique.