Alors que le monde est frappé par des actes de violence en raison de conceptions religieuses intransigeantes et radicales par des individus et des groupes qui placent leurs croyances au-dessus du message universel de paix, d'amour, de respect et de tolérance porté par les grandes religions, le service de pastorale jeunesse du diocèse de Sainte-Anne-de-La-Pocatière, en collaboration avec des étudiants du Cégep et de plusieurs citoyens du Kamouraska issu d'origines diverses, ont offert à la population une célébration religieuse interculturelle le dimanche 15 février à la Cathédrale de Sainte-Anne-de-La-Pocatière.
Bien que la cérémonie ait été consacrée selon la tradition chrétienne-catholique, cette messe a été l'occasion de contempler le message d'amour et de tolérance des différences culturelles qui s'expriment dans les grandes religions du monde puisque des pratiquants musulmans et juifs faisaient partie de l'assistance. Ceux-ci n'ont pas manqué de participer activement en se levant lorsque la demande était faite et en tapant volontiers des mains lors de certaines prestations musicales.
Les 24 pays des gens présents lors de cette célébration furent présentés en procession d'entrée. « Nous avons voulu rappeler cette diversité et témoigner d'une même foi en un même Dieu dans une célébration aux accents variés. », de déclarer madame Annie Sénéchal, animatrice de pastorale pour le diocèse. Des prières, lectures et des chants ont d'ailleurs été proclamés en d'autres langues que le français. La musique et les chants furent adaptés aux façons de faire auxquelles les pratiquants d'ici ne sont pas habitués. L'assistance, plus nombreuse qu'à l'habitude, a pu entendre chanter et voir danser des Africains de diverses origines. Ce fut l'expérience de l'unité dans la diversité.
Par voix interposée, le journaliste présent a recueilli en conclusion les propos d'un jeune musulman présent : « Juifs, chrétiens et musulmans croient tous en le même Dieu unique, nous ne sommes peut-être pas frères et surs dans notre pratique religieuse, mais nous sommes des cousins et cousines dans la même Foi. Il faut vivre en harmonie; nous sommes tous de la même famille. »