Selon le NPD, le coût de traitement des paiements par carte de crédit au Canada oscille entre 1,5 % et 4 % du prix d'achat. La moyenne est de 2,5 %. En comparaison, au Royaume-Uni le taux est de 0,8 % et en Australie, il est de 0,5 %.
Une motion du NPD exigeant au gouvernement d'entreprendre des mesures immédiates pour réduire les coûts pour les entreprises et les consommateurs en limitant les frais de transaction facturés aux commerçants a été présentée aux Communes. Les députés conservateurs ont voté contre.
Le député de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, François Lapointe a affirmé suite au refus du gouvernement conservateur : « Les commerçants canadiens se voient imposer les frais de transactions par les émetteurs de carte de crédit parmi les plus élevés au monde. C'est mauvais pour le commerce aux détails qui vit des moments difficiles. Les associations de commerçants demandent des limites contraignantes depuis des années. Les Conservateurs se contentent d'objectifs non contraignants qui sont bien en déca de ce qui se fait ailleurs au monde. Sur ce dossier, rien ne les fera bouger, il faudra les battre à la prochaine élection. »
Le texte de la motion présenté est le suivant :
Que, de l'avis de la chambre, les propriétaires des petites et moyennes entreprises sont la force motrice de la création d'emplois au Canada tandis que les détaillants et commerçants canadiens paient parmi les frais de transaction de carte de crédit les plus élevés au monde, et qu'en conséquence, le gouvernement devrait entreprendre des mesures immédiates pour rendre le coût de la vie plus abordable pour la classe moyenne en : a) réduisant le coût pour les entreprises et les consommateurs en limitant les frais de transaction facturés aux commerçants; b) permettant aux commerçants de divulguer aux consommateurs les frais de transaction afférant au mode de paiement choisis.
Joint au téléphone, Bernard Généreux, le candidat conservateur pour la circonscription a précisé la position de son parti. « Nous avons, à maintes reprises expliqué que nous étions contre des mesures coercitives dans ce dossier. Nous préférons une participation volontaire des banques pour qu'elles abaissent ces frais. Le centre de cette question est plutôt d'inciter les gens à moins utiliser leurs cartes de crédit et à garder leur niveau d'endettement plus bas.»