Une panne de courant coûte près de 100 000$ à un entrepreneur
L'entrepreneur et propriétaire des Presses du fleuve, Jean Laberge, en a gros sur le cur à propos d'Hydro-Québec. La lenteur à rétablir le courant pour alimenter son imprimerie lui aura coûté près de 100 000$, nous a-t-il confié en entrevue le 21 novembre.
L'imprimerie, opérant dans d'anciens locaux de l'usine Whirlpool, se situe dans un secteur qui a été frappé par de multiples pannes au cours des derniers mois. «Le disjoncteur a sauté 22 fois dans les trois derniers mois» affirme M. Laberge. Par les temps pluvieux, l'humidité pénétrait dans la boîte provoquant un arc électrique.
La dernière panne touchant l'imprimerie remonte au 16 octobre. Le courant a été rétabli de façon définitive que le 12 novembre. «Pendant deux semaines, j'ai été incapable de savoir si Hydro-Québec travaillait sur mon dossier», dit-il. Puis, M. Laberge dit avoir reçu une réponse d'Hydro-Québec qui parlait d'un délai de plus de trois mois avant d'être rebranché.
Il passe à l'action
Entre-temps, l'homme d'affaires a fait appel au député. Il a aussi confié à une firme privée le soin de faire l'entrée électrique correspondant aux besoins de l'imprimerie. «Les travaux ont coûté plus de 10 000$ pour se faire dire que Hydro-Québec ne remettait pas encore le courant», raconte M. Laberge.
Auparavant, le courant provenait d'une entrée qui alimentait toute l'ancienne usine Whirlpool. La facture d'électricité était adressée à la Société Saint-Jean-Baptiste Holding, (une firme américaine qui avait acheté les installations pour les revendre), mais à l'attention des Presses du Fleuve.
Comme ce retard risquait d'entraîner un impact majeur sur les opérations de l'imprimerie, confrontée à des délais pour respecter la distribution, le propriétaire a loué une génératrice de 500 KW assez bruyante. Heureusement, les résidents du secteur se sont montrés compréhensifs et n'ont pas soulevé de plaintes.
Le 5 novembre, le mauvais temps fait tomber un fil privant l'usine Ressorts Liberté d'électricité. «C'est ce dernier bris qui a fait en sorte qu'Hydro-Québec a pris connaissance vraiment du problème» d'après Jean Laberge. Mais, il attendra encore une semaine avant le rétablissement du courant.
Des interrogations
Au terme de cette expérience, l'entrepreneur magnymontois s'interroge sur la lenteur des équipes à effectuer les travaux. Quand ça prend un mois pour rétablir le courant ou des mois pour déplacer des poteaux ou encore brancher une maison, il faut se poser des questions, laisse entendre M. Laberge.
Des situations semblables n'aident pas à l'économie et peuvent même dissuader nos jeunes entrepreneurs à rester en région, pense ce chef d'entreprise qui en a soutenu plus d'un.
Pour le moment, l'entrepreneur ne sait toujours pas s'il pourra obtenir des dédommagements pour les pertes encourues. «L'assurance a le dossier entre les mains»
Photo: Jean Laberge est propriétaire des Presses du Fleuve, une entreprise qui imprime une trentaine de publications, principalement des journaux hebdomadaires.