Récemment, Radio-Canada nous apprenait qu’une onde de choc avait frappé Saint-Joseph-de-Kamouraska alors que le Groupe Lebel annonçait la fermeture temporaire de son usine de sciage dès le 5 avril prochain.
Une décision difficile, mais nécessaire selon la direction, en raison de l'incertitude provoquée par les menaces de tarifs douaniers imposés par les États-Unis.
Une vingtaine d'employés, à temps plein et à temps partiel, devraient être directement touchés par cette suspension d'activités. Toutefois, l'entreprise affirme avoir prévu un plan de réaffectation pour les travailleurs qui souhaiteraient prolonger leur emploi ailleurs dans le Groupe.
Selon Pierre-Olivier Morency, directeur, croissance et innovation chez Groupe Lebel, c'est la vétusté relative de cette usine qui a motivé son choix. « C'est une usine qui est un peu moins performante, qui n'est pas à la fine pointe de la technologie. On a préféré concentrer nos opérations dans nos installations les plus efficaces », explique-t-il.
Il est important de préciser que seule l'activité de sciage sera suspendue à Saint-Joseph. Le secteur du bois traité, lui, continue de fonctionner normalement.
Même si l'entreprise se porte bien financièrement, elle adopte une posture de prudence. « On suit la situation de très près. Un comité interne se réunit chaque semaine pour analyser l'évolution du dossier des tarifs aux États-Unis. Nous allons toujours agir dans l'intérêt de nos employés et de notre entreprise », assure M. Morency.
Une situation à surveiller de près dans les prochaines semaines, alors que les répercussions économiques pourraient dépasser les frontières de cette petite municipalité du Kamouraska.