Selon
Mme Danielle Cloutier, les analyses faites à partir des photographies
aériennes de 1960 à aujourd?hui semblent démontrer qu?il est difficile
à ce stade-ci de statuer sur une valeur d?érosion ou de recul du marais
à L?Isle-aux-Grues. Les analyses préliminaires montrent toutefois que
certaines zones du marais de l?île ont reculé, en particulier le haut
marais, alors que d?autres zones ont progressé ou avancé. Cela démontre
bien que les phénomènes d?érosion ne sont ni linéaires, ni
systématiques. C?est-à-dire qu?il est fréquent d?observer de
l?accumulation sur les marais, en parallèle de l?érosion, et ce, pour
un même endroit sur la côte. «L?érosion est un phénomène naturel qui
peut être accéléré ou accentué par les activités humaines ou par des
événements climatiques extrêmes. C?est ce que nous tentons de
quantifier en faisant une analyse des conditions météorologiques
prévalant pendant l?étude. Ces données nous sont fournies par le
service info-climat du MDDEFP. L?objectif du projet de recherche est
dans un premier temps de caractériser les différents marais, donc
d?établir l?état actuel de ces milieux. Avec ces résultats, nous serons
en mesure de déterminer quels sites sont plus résilients et permettront
le maintien des espèces floristique en situation précaire. Notre rôle
n?est pas d?identifier ou de mettre en place des mesures de protection.
Nous n?envisageons pas cela. Cela pourrait être fait dans une autre
phase du projet», a indiqué Mme Cloutier. (S.F.)