À la suite de l’annonce du gouvernement Legault, quant à la possible mise en place d’une contribution santé additionnelle pour les individus non vaccinés, Miguel Ouellette, directeur des opérations et économiste à l’IEDM, a souhaité réagir par voie de communiqué.
« L’idée du gouvernement caquiste de modeler les contributions au système de santé en fonction de certaines caractéristiques des individus n’est pas farfelue en soi. Après tout, c’est la base même du principe d’assurance. Toutefois, dans sa forme actuelle, ce format de contributions nous apparaît superficiel et mal avisé », a souligné M. Ouellette.
Non pas un objectif punitif arbitraire, mais plutôt selon les risques
« La contribution des non-vaccinés ne devrait pas être choisie en fonction d’un objectif punitif arbitraire, mais bien selon des calculs actuariels de risque comme le ferait un assureur privé. Pour être cohérent, il faudrait que la facturation adaptée en fonction des risques soit largement appliquée à d’autres cas, par exemple aux fumeurs ou encore aux personnes pratiquant des sports extrêmes », a ajouté M. Ouellette.
Selon M. Ouellette, certaines caractéristiques de ce mode de financement du système de santé fondé sur le paiement de primes d’assurance existent ailleurs dans le monde. Ces primes devraient d’ailleurs se substituer aux impôts exigés pour le système de santé actuel.
« Il a été démontré dans plusieurs pays européens comme la Suisse, qu’il est parfaitement possible de maintenir une couverture universelle des soins médicalement requis tout en faisant appel au mode de financement fondé sur l’assurance. Il suffit tout simplement que les moins nantis voient le paiement de leurs primes subventionné par les contribuables en fonction de leur niveau de revenus », a conclu M. Ouellette.