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VERS UNE POLITIQUE DE SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE

Upa
« La politique que?be?coise de souverainete? alimentaire est un mandat stimulant pour les agriculteurs et leur Union », a de?clare? aujourd?hui le pre?sident ge?ne?ral de l?Union des producteurs agricoles, M. Marcel Groleau, dans le cadre du 88e Congre?s ge?ne?ral de l?organisation.

Rappelons que l'agriculture et la transformation alimentaire, au Que?bec, procurent de l'emploi a? quelque 193 000 personnes et ge?ne?rent chaque anne?e plus de 3,4 milliards de dollars en revenus de taxation et de parafiscalite?. « L?agriculture que?be?coise est une ve?ritable locomotive e?conomique. Plus performantes, plus jeunes, plus dynamiques et plus diversifie?es que partout ailleurs au Canada, nos entreprises, dont 70 % des produits sont transforme?s ici, re?ussissent a? se de?marquer positivement, malgre? un soutien direct moindre que celui des principaux pays industrialise?s, un marche? local beaucoup plus modeste et la nordicite? du climat. Elles doivent toutefois pouvoir compter sur un horizon de stabilite? pour innover et investir. C?est dans ce contexte que nous devons questionner le de?sengagement gouvernemental que nous constatons depuis quelques anne?es, qui force nos producteurs a? assumer une part toujours plus grande des risques », a continue? M. Groleau, faisant notamment re?fe?rence aux coupures pre?vues a? l?inte?rieur du prochain cadre strate?gique agricole canadien (Cultivons l?avenir 2).

« Nos gouvernements doivent mettre en place toutes les conditions permettant a? nos 30 000 fermes d?atteindre leur plein potentiel et produire « plus », produire « meilleur » et produire « mieux », comme le sugge?re la the?matique du congre?s de cette anne?e », a continue? le pre?sident ge?ne?ral de l?Union.

Pour M. Groleau, une telle vision en appelle a? des gestes concrets permettant au secteur agricole de produire « plus » pour faire face au de?fi des 9 milliards d'humains sur terre et re?pondre a? la demande croissante en produits alimentaires, de produire « meilleur » pour assurer un approvisionnement local de produits agricoles sains et de qualite? et de produire « mieux » pour prendre soin de notre environnement, assurer une rele?ve dynamique et prote?ger nos terres agricoles. A? ce chapitre, il s?appuie sur un re?cent rapport de l?Institut de recherche en e?conomie contemporaine (IRE?C) qui met en lumie?re le phe?nome?ne d?accaparement des terres, de?crit ses impacts spe?culatifs sur notre patrimoine agricole et propose des solutions novatrices pour agir. « Le projet de souverainete? alimentaire auquel le gouvernement du Que?bec nous convie ne peut se re?aliser si nous passons d?une agriculture de proprie?taires a? une agriculture de locataires », a comple?te? le pre?sident de l?Union.

Pre?cisant que produire meilleur et mieux prend tout son sens dans la mesure ou? il devient ve?ritablement possible de produire plus, c'est-a?-dire acce?der au marche? de la grande distribution ou? les Que?be?cois font 86 % de leurs achats alimentaires, M. Groleau a indique? que « la future politique que?be?coise de souverainete? alimentaire est une occasion unique d?assurer l?avenir du secteur agroalimentaire en tant que source d?enrichissement et de fierte?, capable de faire vivre dignement tous ses artisans. Nos priorite?s sont claires pour y arriver, qu?il s?agisse de mieux soutenir les producteurs, de favoriser la rele?ve agricole, d?investir et de cre?er des emplois ou d?augmenter l?achat local », a indique? le pre?sident ge?ne?ral.

Source :
E?liane Hamel
Directrice, Service des communications Union des producteurs agricoles

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