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Virginie Guibert bouleversée par les attentats

Bouleversée par les attentats survenus dans son pays natal, Virginie Guibert, qui habite à L'Islet avec sa famille, a suivi les événements quasi en état de choc, nous dit-elle lors d'un entretien téléphonique au lendemain de cette tragédie.

«On se sent loin» de confier la Québécoise d'adoption. Elle pensait alors à ses parents qui résident à Reims, en Champagne, et qu'elle ne voulait pas réveiller en pleine nuit. Elle pensait aussi à son cousin et des amis, qui résident à Paris. Par les réseaux sociaux, elle a été vite rassurée sur leur sort. Mme Guibert a aussi apprécié l'élan de solidarité des Québécois.

«Quand on pense à ces événements, on a un sentiment d'insécurité globale» poursuit la journaliste. «On s'aperçoit que plus de militaires et plus de policiers ne créent pas forcément plus de sécurité» d'observer Mme Guibert qui vivait en France au moment des attentats terroristes survenus dans les années 1990. «Le bilan est beaucoup plus lourd aujourd'hui».

Abordant la question sous l'angle géopolitique, Mme Guibert craint la montée des extrémismes et en contrepartie des frappes militaires. Cette escalade va contribuer à nourrir le racisme et les rangs des réfugiés, estime notre interlocutrice. «Ne vaudrait-il pas mieux soutenir les efforts face à la lutte contre la pauvreté ?» lance-t-elle.

La Française s'interroge quant aux répercussions de ces événements sur les libertés individuelles et sur la démocratie. Journaliste indépendante, elle affirme que le problème est complexe.

Virginie Guibert est arrivée au Québec il y a 14 ans. Elle demeure en Côte-du-Sud depuis maintenant 9 ans.

Photo : Virginie Guibert

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