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Bernard Généreux dénonce les tarifs douaniers sur le bois d'œuvre imposés par les États-Unis

Le député conservateur de Montmagny-L'Islet-Kamouraksa-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux trouve préoccupante et désolante la décision du gouvernement américain d'imposer de nouveaux tarifs douaniers de l'ordre de 20 % sur l'importation de bois d'œuvre canadien.

« Les États-Unis et le Canada bénéficient mutuellement d'un partenariat de libre-échange remontant à près de trois décennies, a fait remarquer Bernard Généreux. Il est faux de prétendre que les États-Unis sont désavantagés par nos exportations de bois d'œuvre. Nos produits forestiers sont même essentiels afin de répondre au tiers de la demande américaine dans l'industrie de la construction. Cette industrie verra ses coûts grimper et ses profits diminuer si le gouvernement américain se laisse emporter par cette vague de protectionnisme. »

Le député, qui est aussi porte-parole de l'opposition officielle pour le Développement économique au Québec, dénonce ce qu'il appelle l'amateurisme et la naïveté du gouvernement Trudeau dans le dossier du libre-échange nord-américain.

« Le premier ministre avait déclaré en novembre dernier qu'il serait heureux de renégocier l'ALÉNA avec le président Trump, sans connaitre les secteurs industriels qui seraient ciblés par l'administration américaine lors des discussions, affaiblissant ainsi le pouvoir de négociation du Canada vis-à-vis nos voisins du sud ».

Le député déplore également que le dossier du bois d'œuvre ne soit pas une priorité au sein du gouvernement Trudeau, déjà en poste depuis 18 mois. Il rappelle que l'enjeu ne fait aucunement partie des lettres de mandats envoyées aux ministres suite à leur assermentation.

Propriétaire d'une scierie frontalière à St-Just-de-Bretenières, Frédéric Lebel perd espoir que le statut particulier dont bénéficie son entreprise soit maintenu.

« Nous sommes très déçus de la décision du commerce américain. Bien que l'on transforme 60 % de billes américaines à notre usine de Daaquam, nous nous sommes vus imposer une taxe de 20 % sur nos exportations alors que nos concurrents de l'est du pays ont des taux beaucoup plus bas. Nous aurons aussi à débourser plus d'un million de dollars pour les exportations des trois derniers mois, alors que les plus gros producteurs canadiens n'auront pas à le faire. Nous sommes définitivement les grands perdants de cette décision, pourtant, nous sommes près géographiquement des États-Unis », déplore Frédéric Lebel, président Bois Daaquam.

« Lorsque les conservateurs sont arrivés au pouvoir en 2006, un accord sur le bois d'œuvre a été conclu en seulement trois mois, offrant à nos producteurs dix ans de stabilité et de prévisibilité. Le doute que laisse planer le gouvernement libéral depuis la fin de l'entente sur le bois d'œuvre en octobre 2016 met directement en péril les 370 000 emplois directs et indirects du secteur forestier à l'échelle du Canada, dont 60 000 au Québec », a souligné M. Généreux.

Cependant, force est admettre qu'à l'époque de ladite signature, c'était George W. Bush qui était président des États-Unis, et non le controversé Donald Trump, ce qui change complètement la donne aux relations entre les deux pays…

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