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La Ville lui refuse un dépanneur, il ouvre un petit café!

José Soucy

Le propriétaire du centre de coiffure, les Boucles D’amours, situé au 234, boulevard Taché Est à Montmagny, Tony D’amours, n’a présentement pas de mots tendres envers les autorités de la Ville.

Cet homme d’affaires s’est récemment fait refuser l’ouverture d’un petit dépanneur de proximité dans son établissement puisque, selon la Ville, le zonage de l’endroit ainsi que les stationnements de son salon ne seraient pas conformes aux présentes normes urbaines de Montmagny pour un commerce de la sorte, bien que celui-ci détienne des droits commerciaux pour son local.

Selon monsieur D’amours, l’inspecteur municipal lui aurait indiqué qu’on ne pouvait lui autoriser le permis requis pour l’exploitation d’un dépanneur dans cette zone, puisqu’il pourrait, entres-autres, nuire à la circulation.

Monsieur D’amours réfute vertement cet argument, car il soutient avoir déjà sept stationnements pour servir sa clientèle tout en ayant deux entrées, soit une donnant sur le boulevard Taché et l’autre sur la rue du Saint-Louis.

Toujours selon ses propos, on lui aurait même indiqué de ne pas tenter de changer le zonage inutilement, car sa demande serait d’emblée refusée, et ce, toujours en fonction des normes de la Ville puisqu’une partie de son commerce serait en zone commerciale et l’autre, en zone résidentielle.

Tony D'amours, coiffeur et professeur réputé dans le domaine, croit qu'il y aurait peut-être autre chose qui se cache derrière la volonté de la Ville à lui refuser ce droit.

« Tout mon voisinage immédiat est pour l'ouverture de ce petit dépanneur qui pourrait aider les gens à mobilité réduite de la rue Saint-Louis à s'approvisionner en denrées de base sans avoir à marcher longuement. Présentement, les gens de mon coin doivent aller chez Hugette ou bien au Irving s'ils veulent du pain ou du lait. J'me demande vraiment qui j'aurais pu déranger avec mon petit commerce de proximité – donner ainsi 1 500 $ pour une demande de changement de zonage quand j'ai déjà des droits commerciaux et qu'on me dit d'avance que ce sera non, — heureusement, je ne suis pas fou à temps plein… »

De plus, monsieur D'amours affirme qu'il avait l'appui de l'ex-inspecteur municipal dans son projet, monsieur Daniel Barbeau qui, malheureusement pour l'homme d'affaires, a pris récemment sa retraite. Malgré ce fait, il ne comprend toujours pas pourquoi il continue de se buter à la Ville qui, selon lui, lui met littéralement des bâtons dans les roues.

« Ce que je veux tout simplement faire, c'est de développer à ma modeste capacité ma ville, mais, peut-être que je ne suis pas assez gros pour influencer les décideurs magnymontois, » a déclaré l'homme d'affaires visiblement excédé par la situation.

Il ne lui reste maintenant que le tribunal administratif s'il veut faire casser la décision, toutefois, il hésite avant de se lancer dans de telles procédures, puisqu'il n'est pas à ses premiers démêlés avec la Ville.

En effet, l'hiver passé, l'inspecteur municipal lui aurait causé des problèmes au sujet du déneigement de la cour de son commerce, pourtant, ce dernier a reconnu par la suite que c'était la Ville qui était en tort dans ce litige et non monsieur D'amours.

Quoi qu'il en soit, Tony D'amours a aménagé ses locaux et a ouvert un petit café pour ses nombreux clients et voisins afin que ces derniers puissent venir échanger tout en sirotant en toute quiétude, une bonne consommation avec lui, ce qui donne bien évidemment une valeur ajoutée à son centre de coiffure.

Rappelons que monsieur D'amours, en plus d'être un homme d'affaires, est également spécialiste en coiffure pour homme et pour dame tout en étant accrédité pour enseigner ce métier. Il exploite son salon de coiffure depuis 1996 à Montmagny, mais il en est uniquement à sa première année à cette nouvelle adresse.

 

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