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Pierre Lemieux réélu à la 1re vice-présidence de l'UPA

M. Pierre Lemieux a été réélu à la 1re vice-présidence de l'UPA lors du 89e congrès qui avait lieu la semaine dernière à Québec.

Michel Chassé-L'Oie blanche

Une gestion des risques plus efficace, une politique d'achat local pour les institutions gouvernementales, un contrôle sur la financiarisation des terres agricoles et l'intégration et de meilleures conditions de travail pour les producteurs, voilà quelques-uns des dossiers sur lesquels se penchera M. Pierre Lemieux au cours de son prochain mandat à titre de 1er vice-président de l'Union des producteurs agricoles du Québec.

À l'instar de M. Marcel Groleau à la présidence, M. Lemieux a été réélu sans opposition à la vice-présidence où il entame un quatrième mandat consécutif. Producteur laitier, acéricole et forestier à Cap-Saint-Ignace, M. Lemieux a aussi présidé la Fédération des producteurs acéricoles du Québec de 1993 à 2007.

S'il estime qu'il faut améliorer la gestion des risques, surtout dans les secteurs encore mal couverts, M. Lemieux souhaite que le gouvernement provincial développe des politiques d'achat local dans ses institutions et que les grandes chaînes fassent plus de place aux produits québécois.

La financiarisation des terres agricoles préoccupe le 1er vice-président de l'UPA: «C'est contreproductif. Ça nuit à nos fermes familiales et à la relève. Pour les jeunes non apparentés, ça va devenir impossible de se lancer en agriculture» lance-t-il.

«Le phénomène n'est pas encore très répandu chez nous, mais il faut réagir avant que la situation ne se dégrade. La financiarisation met en péril notre modèle de la ferme familiale. Au Québec, les terres agricoles, c'est comme un bien collectif; il faut voir ce qu'on peut faire pour le garder» d'ajouter M. Lemieux.

Ce dernier veut aussi se pencher sur le phénomène de l'intégration dans certains secteurs: «Nous voulons le ralentir et l'encadrer de façon plus efficace, entre autres en donnant de la formation continue aux producteurs pour qu'ils puissent suivre la cadence. Il faut toutefois respecter le choix de chacun».

Enfin, M. Lemieux aimerait améliorer les conditions de travail des producteurs agricoles: «Leurs conditions ne suivent pas celles des autres secteurs. Ils travaillent 60 heures et plus par semaine: il faut trouver des moyens pour les soutenir davantage, surtout au chapitre de la main-d'œuvre, si nous voulons que le milieu demeure attractif» conclut-il.

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