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Rémy Langevin estime ne pas avoir de leçons de transparence à recevoir de la part de la CCM

Frédéric Corriveau, président de la CCM et Rémy Langevin,maire de Montmagny.

Suite à la lettre de la chambre de commerce locale envoyée au maire de Montmagny, concernant l'appui de la communauté d'affaires s'étant prononcée à 87 % en faveur d'une demande à la Ville pour la tenue d'un référendum au sujet du projet du pavillon multifonctionnel de Place des migrations, et également suite au récent texte de la journaliste de l'hebdomadaire L'Oie Blanche, Marie-Eve Picard concernant ladite lettre, CMATV Nouvelles a demandé au maire de Montmagny, M. Rémy Langevin, ce qu'il pensait de cette situation polémique.

D'entrée de jeu, le premier citoyen de Montmagny a exprimé son désaccord sur le libellé de la question qui a été posée aux membres de la CCM qui est : « Pensez-vous que la CCM devrait prendre position et insister auprès de la Ville afin qu'un référendum public soit tenu à l'égard du projet controversé du Centre des Migrations? ».

Selon ce dernier, cette question est biaisée puisqu'elle oriente la réponse et de surcroît, le maire considère qu'il y a beau avoir 87 % des gens d'affaires de la CCM qui ont été consultés, il n'en demeure pas moins, toujours selon le maire, que la lettre ne ventile aucunement le pourcentage exprimé, de sorte qu'on ne connait pas précisément le nombre d'individus qui ont répondu audit sondage interne de la CCM.

« Question de transparence, la Chambre de commerce de Montmagny n'a pas de leçon à donner, car le décompte est important. La Ville et la SDE ont dit non, alors, selon mon calcul, ils sont possiblement moins d'une quinzaine à avoir voté », a dit M. Langevin.

Contacté par CMATV Nouvelles concernant les chiffres exacts de la consultation de la Chambre de commerce de Montmagny auprès de ses membres, le président, M. Fréderic Corriveau a affirmé que ce sont 125 membres sur 200 qui ont donné leur avis sur la question posée, ce qui est loin du nombre avancé par M. Langevin.

Rémy Langevin travaille également sur le projet du Centre sportif

Pour ce qui est de savoir si le projet du pavillon multifonctionnel du Centre des migrations est le projet numéro 1 à réaliser sur notre territoire, comme l’a exprimé M. Corriveau dans sa lettre, le maire de la capitale de l’oie blanche a réaffirmé que l’actuel projet n’empêchera pas la concrétisation dans un avenir rapproché d’un centre sportif sur le territoire comme souhaité par la chambre de commerce locale, mais que ce projet devra inéluctablement se faire en collaboration avec les acteurs du milieu concernés ainsi qu’avec la participation financière de Québec puisque la Ville, selon M. Langevin, n’a pas les reins assez solides pour mener seule la réalisation de cette infrastructure sportive de qualité.

« J’ai demandé et initié une rencontre pour créer le groupe de travail pour le Centre multi sportif (CSCS, MRC, CCM, Ville). Nous travaillons donc présentement ensemble sur ce projet. Je ne comprends d’ailleurs pas leur position! », a dit Rémy Langevin avant d’ajouter que  « la CCM fait de la politique, mais le rendez-vous, si elle veut présenter un candidat, est en novembre 2021. Nous sommes très légitimés de travailler ce dossier, entre autres, inscrit dans mon programme électoral de la dernière campagne municipale. La CCM va-t-elle vouloir imposer nos priorités de travaux en immobilisation dans le futur? », s’est questionné le maire.

Concernant maintenant les insinuations de climat de peur avancées par Fréderic Corriveau et rapportées par L’Oie Blanche voulant que les gens aient peur de parler et auraient également peur d’aller signer le registre le 16 décembre prochain puisque ceux-ci craindraient des représailles de la part de la Ville, notamment, en appréhendant pour certains de se faire couper des subventions, le maire Langevin a tout simplement balayé ces accusations du revers de la main en insistant sur le fait qu’il avait demandé aux élus et au personnel administratif de ne pas faire circuler le futur registre, et ce, afin que le processus démocratique soit totalement transparent et respecté – ce qui donne tout de même le droit aux citoyens de feuilleter le futur document avec une demande légale d’accès à l’information.

En somme, pour le maire, il est totalement hors de question pour lui de se servir d’un document issu de la démocratie municipale afin de faire pression sur quiconque. De plus, il n’a jamais été question pour lui d’user de représailles envers des individus ou des organismes qui se servent des outils démocratiques pour faire valoir leur point, le maire a par ailleurs assuré qu’il y aura plusieurs travailleurs d’élection issue de l’appareil municipal à l’hôtel de ville pour le lundi 16 décembre prochain, et que tous les gens qui se présenteront pour signer le registre pourront le faire facilement et en toute sécurité, comme dans une élection normale, et ce, à condition bien entendu de s’identifier.

« De 8 à 10 personnes du personnel administratif de la ville travailleront en ce jour de tenu de registre afin que les Magnymontois souhaitant un référendum sur la question puissent signer comme le prévoit la loi », a indiqué le maire de Montmagny, M. Rémy Langevin.

Finalement, au sujet des propos de Fréderic Corriveau affirmant qu’il est difficile d’atteindre 947 signatures pour le registre, et ce, en toute connaissance de cause de par le Conseil qui aurait volontairement fixé cet objectif, car dit-il, cela ne serait pas une obligation de la loi, le maire Langevin a rappelé quant à lui que, selon la Loi sur les élections et les référendums des municipalités, pour une ville comme Montmagny, il serait nécessaire d’avoir 10 % des électeurs inscrits signant le registre afin qu’il y ait référendum  – ce qui expliquerait l’obligation des 947 signatures dans le cas qui nous concerne…

 

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