Aller au contenu

L'eau n'est plus fluorée à Montmagny depuis 2012, mais…

Bien qu'une entente de 20 ans ait été signée en 2015 par l'ancienne administration de la Ville de Montmagny avec le Ministère de la Santé et des Services sociaux afin de fluorer l'eau des Magnymontois, l'eau de la ville ne l'est pas pour autant puisque l'équipement approprié pour l'accomplir s'est brisé en 2012.

C'est du moins ce qu'ont affirmé conjointement mercredi matin en point de presse à l'Hôtel de Ville, le nouveau maire, Rémy Langevin et le directeur général de Montmagny, Félix Michaud.

Selon messieurs Langevin et Michaud, la décision de continuer ou d'arrêter de fluorer l'eau des Magnymontois ne s'est pas encore présentée au sein du nouveau conseil élu, mais elle le sera ultérieurement, au moment où le ministère responsable de ce procédé confirmera à la Ville le montant octroyé nécessaire pour assumer les honoraires professionnels de la mise à jour de l'équipement de fluoration — honoraires qui se montent à quelques dizaines de milliers de dollars.

Qui plus est, la facture pour l'achat d'un nouvel équipement pour fluorer l'eau est estimée entre 300 000 à 400 000 $, cependant, elle serait également assumée par le ministère.

Par contre, si le conseil décidait de résilier l'entente avec le gouvernement, une pénalité financière pourrait ainsi être imposée à la Ville, toutefois, le montant n'a pas été précisé par le maire et le DG, puisque tous deux l'ignoraient au moment de la rencontre de presse.

Soulignons qu'une entente administrative a été adoptée sur le financement et la responsabilité entre le gouvernement du Québec et les villes qui désirent fluorer leur eau.

Selon cette entente, le gouvernement du Québec est responsable des conséquences de la fluoration et s'engage à assumer toute responsabilité de santé publique inhérente à la fluoration de l'eau potable.

De son côté, les villes qui décident de fluorer leur eau potable s'engagent, entre autres, à déployer et maintenir la fluoration sur une base continue sur l'ensemble de leur territoire desservi par différentes stations de traitement. Pour ce faire, le Ministère offre aux municipalités de plus de 5 000 habitants un programme d'aide financière pour les aider à la fluoration de l'eau de consommation, notamment en couvrant les coûts qui y sont liés.

Rappelons également que la fluoration consiste à augmenter volontairement la concentration de fluorures dans l'eau de consommation afin de prévenir la carie pour améliorer la santé des dents et de la bouche ainsi que l'état de santé générale de la population.

Toutefois, bien que de nombreux organismes — quatre-vingt-dix organisations professionnelles nationales et internationales du domaine de la santé, notamment Santé Canada – approuvent et encouragent la fluoration de l'eau pour prévenir la carie, d'autres à l'opposé affirment que le fluorure pose des risques bien réels pour la santé et pourrait entraîner la fluorose dentaire ou osseuse, ainsi que des pathologies liées à une surdose de fluorure.

Selon l'organisme Eau Secours qui demande l'arrêt de la fluoration de l'eau potable dans les villes du Québec, le fluorure serait néfaste pour certaines personnes, dont les personnes âgées, celles souffrant d'insuffisance rénale et les diabétiques. Les bébés et les enfants y seraient également sensibles, et ce, sans oublier ses possibles effets négatifs sur la santé, dont, le risque accru de fractures, et la réduction du quotient intellectuel.

Dans la même veine, d'autres études indépendantes vont plus loin et ont révélé à plusieurs reprises, au cours des 50 dernières années, que le fluorure raccourcirait la durée de vie, favoriserait le cancer et diverses perturbations mentales, accélèrerait l'ostéoporose et les fractures des cols de fémur chez les personnes âgées, bref, nous rendrait simultanément plus faibles, stupides, dociles ainsi que serviles.

Au Canada, environ 42,6 % de la population qui est raccordée à un réseau public d'eau de consommation reçoit de l'eau fluorée de façon volontaire. Par contre, Vancouver, Régina, Calgary et Montréal faisaient partie en 2011, des grandes villes canadiennes qui ne fluoraient pas leur eau.

Commentaires