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La flexipreneure a maintenant un fonds qui lui est consacré

CMATV
L'équipe du CAE Montmagny-L'Islet (de gauche à droite): Christine Talbot, Marie-Claude Avoine, Mireille Thibault et Stéphanie Dusablon


Le Centre d’aide aux entreprises Montmagny-L’Islet présente en exclusivité un prêt pour les femmes entrepreneures à temps partiel soutenu par un accompagnement gratuit de l’équipe du CAE. Ce projet-pilote, qui s’échelonnera sur deux ans, a été mis sur pied par la SADC de Shawinigan et sera proposé par 11 SADC et CAE sur les 67 existants au Québec. Le CAE Montmagny-L’Islet est le seul à proposer le Flexiprêt dans la région de Chaudière-Appalaches.

Le Flexiprêt pour les femmes s’adresse aux femmes entrepreneures à temps partiel. Celles-ci doivent occuper un emploi à temps plein ou encore être aux études mais non travailler à temps plein dans leur entreprise. En plus de pouvoir obtenir un prêt minimum de 5 000$ et pouvant aller jusqu’à 25 000$ par entrepreneure à un taux d’intérêt avantageux et offrant un congé d’intérêt de 2 ans, elles pourront profiter d’un accompagnement avec des conseils sur mesure, des formations et des conférences adaptées à leur réalité et auront accès à un vaste réseau d’expertise. Le remboursement du prêt pourra se faire sur 5 à 7 ans, selon les modalités du CAE.


Mireille Thibault, directrice générale du CAE Montmagny-L’Islet, précisait qu’aujourd’hui encore, il est difficile pour les femmes d’obtenir du financement. « À l'heure actuelle, le financement conventionnel ne permet pas ou à peu près pas aux femmes d'avoir du financement. On a souvent de la «love money». Jadis, on disait que c'était le conjoint qui signait. Mais il ne faut pas se tromper, ça existe encore que des conjoints ou des parents doivent signer pour leur fille et ou leur femme, leur conjointe qui désire aller en affaires. »

Mme Thibault ajoutait que l’accompagnement permettait à 3 entreprises sur 4 à passer au travers des années cruciales qui sont de deux à cinq ans. Sans accompagnement, seul 1 entreprise arrive à tirer son épingle du jeu. En plus d’accompagner ces flexipreneures, Mme Thibault désire aider le plus de femmes possible à s’assumer en tant qu’entrepreneure. « On le voit, que la femme a plus tendance à se poser des questions. Je fais le parallèle avec quand on va passer une entrevue. Si on demande cinq ou six spécificités, les femmes se disent : est-ce que j’en ai assez pour postuler ? Les hommes, il n'y a pas de soucis, ils se disent : je les rencontre toutes. Ça vient peut-être de notre éducation. On va souhaiter qu'on soit capable de travailler sur ce phénomène là, mais on va faire aussi beaucoup d'éducation, de transfert de connaissances pour permettre que la femme entrepreneure se qualifie et s'identifie et n'ait pas le syndrome de l'imposteur. »

Le flexiprêt pour les femmes sera disponible à compter du 1er avril 2024.

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