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Un constable spécial supplémentaire à temps plein au palais de justice de Montmagny

Mathieu Brulotte à gauche est à temps partiel, tandis que Yoan Gagné à droite y est à temps plein...

Suite à l'incident du palais de justice de Maniwaki où un constable spécial a été forcé d'user de son arme de service sur un récalcitrant qui lui avait dérobé son bâton télescopique et qui menaçait de l'attaquer avec, le gouvernement du Québec s'est entendu avec le Syndicat des constables spéciaux sur l'ajout temporaire de ressources dans les palais de justice.

Le palais de justice de Montmagny étant considéré du même gabarit que celui de Maniwaki, deux constables spéciaux y sont maintenant à temps plein, le temps qu'une analyse plus poussée soit réalisée sur la question par le ministère de la Sécurité publique.

En effet, bien qu'on y voit régulièrement deux constables spéciaux au palais de justice de Montmagny, il n'y en a qu'un seul qui y est à temps plein, tandis que l'autre policier y est à temps partiel. C'est généralement un agent de sécurité qui est sur place afin d'assister le constable dans ses fonctions.

Contacté par CMATV Nouvelles afin de commenter l'ajout d'une ressource supplémentaire à Montmagny, le président du Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec, Franck Perales nous a indiqué qu'il s'agissait d'un pas dans la bonne direction, cependant, qu'il désirait que cette mesure devienne la norme, avant d'ajouter qu'il serait d'ailleurs souhaitable d'avoir minimalement un constable spécial dans chaque salle de cour, en plus d'en avoir un autre qui patrouillerait dans les corridors et qui surveillerait les entrées et les sorties des palais de justice.
 

Si les mesures avancées par le Syndicat des constables spéciaux devaient être enchâssées dans la nouvelle entente, on pourrait alors avoir trois constables au palais de justice de Montmagny, puisqu'il y a deux salles de cour.

Par contre, les salles en question étant rarement utilisées simultanément, il n'y aurait que trois constables que lorsque l'actualité criminelle du palais de justice magnymontois le nécessiterait.

« Il est dommage que le gouvernement se décide de réagir uniquement après que les événements de Maniwaki aient eu lieu, puisque nous l'avions à maintes reprises averti des dangers du manque d'effectif dans les palais de justice du Québec, cependant, il est ici pertinent de rappeler que celui-ci avait choisi pour des considérations budgétaires, le recours à des agents de sécurité d'entreprises privées afin d'y assumer la sécurité, » agents jugés sous-qualifiés par le président du syndicat des constables spéciaux.

Les événements semblent ainsi donner raison au syndicat puisque dans la vidéo montrant l'altercation entre un constable spécial et l'accusé au palais de justice de Mawiwaki – altercation s'étant déroulée le 31 janvier dernier, nous pouvons clairement voir que le constable spécial tente seul de maîtriser le récalcitrant, tandis que les autres agents de sécurité présents regardent passivement la scène se dérouler sans y intervenir physiquement.

« Ils n'ont pas fait leur job. Ils n'ont pas fait leur travail. C'est aussi clair que ça. Ils auraient dû assister ce constable, qui était vraiment pris dans une situation délicate avec quelqu'un qui ne voulait pas coopérer. Il a été laissé seul à lui-même. C'est inacceptable, » avait affirmé juste après les événements à Radio-Canada, Franck Perales.

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