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Les librairies indépendantes se donnent une nouvelle image

Mme Marcelle Caron, propriétaire de la librairie Livres en tête à Montmagny.

Michel Chassé-L'Oie blanche

Les quelque 80 librairies indépendantes du Québec, incluant Livres en tête de Montmagny et L'Option de La Pocatière, viennent de se donner une nouvelle image de marque qui encadrera dorénavant l'ensemble de leurs opérations promotionnelles et commerciales: Les libraires.

Visant à joindre le public de façon plus cohérente, cette nouvelle image se déclinera de multiples façons, notamment en librairie. De plus, l'ensemble des marques liées à la coopérative des Librairies indépendantes du Québec migrera graduellement vers cette identité. Ainsi, la revue «Le Libraire» s'appellera «Les libraires» et le site transactionnel ruedeslibraires.com deviendra www.leslibraires.ca.

Par le biais de cette image unifiée, les libraires indépendants peuvent enfin crier haut et fort ce qu'ils sont réellement: les libraires, parce que leur métier mérite sa pleine reconnaissance.

Mme Marcelle Caron, propriétaire de la librairie Livres en tête à Montmagny, et M. Sylvain Hudon, propriétaire de la librairie L'Option à La Pocatière, endossent cette nouvelle marque et apprécient le soutien de leur association. Les deux ont d'ailleurs eu la même réflexion quand nous les avons rencontrés de façon séparée: «Notre association, c'est notre force de frappe».

Selon Mme Caron, l'association s'avère essentielle pour lutter contre les grandes chaînes. Un libraire indépendant doit offrir un minimum de 6 000 titres en magasin alors que les grandes surfaces n'en vendent que 300, tous des succès de l'heure.


M. Sylvain Hudon, propriétaire de la librairie L'Option à La Pocatière. M. Sylvain Hudon, propriétaire de la librairie L'Option à La Pocatière.

Au fil des ans, la librairie Livres en tête a pris du galon et sa vocation a pris uneenvergure régionale, à tel point qu'elle envisage certaines difficultés à trouver une relève: «Surtout qu'il faut faire ça par passion, car la marge de profit n'est pas toujours importante» lance-t-elle.

M. Hudon abonde dans le même sens: «Ce n'est pas un monde facile actuellement». Aussi, endosse-t-il la nouvelle image qui met l'accent sur le libraire comme personne ressource: «Le libraire, c'est comme un dictionnaire: il ne connaît pas tous les mots, mais il fouille et trouve».

Le numérique? Les deux ont le même discours: il ne constitue pas un gros problème: «Avant que le numérique supplante le papier...» de dire Mme Caron. Pour le moment, l'obtention d'un prix unique ou d'un délai avant que les livres se retrouvent dans les grandes surfaces monopolise davantage leur énergie.

Sudcôtois, encouragez vos libraires indépendants. Ils offrent des milliers de titres. Et s'ils n'ont pas en magasin celui que vous cherchez, ils vont le commander.

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