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Un mandat de grève dans les CPE de Québec–Chaudière-Appalaches

Réunies en assemblée générale mercredi dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN ont voté à forte majorité en faveur d'un mandat de grève de dix jours à utiliser au moment jugé opportun, vraisemblablement au cours des prochaines semaines.

Sans contrat de travail depuis maintenant 18 mois, les travailleuses des CPE de la région lancent un avertissement clair au gouvernement puisque les dernières offres à incidence monétaire seraient nettement insuffisantes.

Pour freiner l'hémorragie et sauver le réseau, le syndicat estime que le gouvernement devra grandement bonifier ses offres.

La Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSS-CSN) mène actuellement une tournée d'assemblées pour consulter ses 11 000 membres et obtenir un mandat de dix jours de grève dans toutes les régions du Québec.

« Nous avons été extrêmement déçues des offres du gouvernement. Le gouvernement propose une augmentation allant jusqu'à 12 % pour les éducatrices qualifiées, mais considérablement moins pour les autres titres d'emploi, pourtant tout aussi indispensables pour les enfants et leurs parents. Au terme de la convention, la technique d'éducation à l'enfance demeurera la moins payante de toutes les techniques équivalentes », a précisé Mélanie Pelletier, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Avec ce qui est sur la table, les travailleuses qui éduquent et accompagnent nos tout-petits jour après jour dans les CPE de la région seront encore plus motivées d'exercer dès l'automne leur mandat de grève », a mentionné pour sa part Marjorie Guay, vice-présidente régionale de la FSSS-CSN.

« Les travailleuses des CPE de la région pourront compter sur l'appui du conseil central et de l'ensemble des composantes de la CSN afin de mener leur bataille pour l'obtention de conditions satisfaisantes, à la hauteur de leurs compétences », a ajouté François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Rappel des principales revendications

Les travailleuses revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d'emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l'heure au maximum de l'échelle (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu'elles ont la même formation collégiale.

Elles demandent également des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits ainsi que du temps pour la planification du dossier de l'enfant et pour la gestion de la cuisine.

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